La Journée internationale de la femme apporte un soutien mondial aux manifestations iraniennes


Des femmes du monde entier défilent pour marquer la Journée internationale de la femme, et nombre d’entre elles manifestent leur soutien aux Iraniennes qui sont descendues dans la rue après la mort de Mahsa Amini en septembre dernier.

Des dizaines de femmes anglo-iraniennes ont défilé dans le centre de Londres portant des capes rouges et des bonnets blancs, similaires à ceux portés par les personnages féminins du roman dystopique de Margaret Atwood, Le conte de la servante.

Les manifestants, organisés par le groupe Stage of Freedom, ont marché du palais de Westminster à l’ambassade d’Iran à Kensington, tenant des affiches montrant des manifestantes tuées, mutilées ou emprisonnées par le régime au cours des derniers mois.

Les manifestations en Iran ont été déclenchées par la mort de Mme Amini, 22 ans, en garde à vue. Elle avait été arrêtée pour une violation présumée du code vestimentaire strict du pays pour les femmes.

Le Conte de la servante les costumes portés par les manifestants au Royaume-Uni ont mis en évidence les lois iraniennes sur le hijab et d’autres restrictions imposées aux femmes. Les organisateurs espéraient que la manifestation maintiendrait la crise des droits humains en Iran à la une des journaux tout en apportant un soutien moral aux femmes iraniennes.

A Bruxelles, un groupe de manifestants s’est rassemblé devant l’ambassade d’Iran pour montrer leur soutien aux femmes, ainsi que pour exprimer leur opposition à toutes les formes de fascisme. Le rassemblement visait à attirer l’attention sur les droits des femmes et sur des questions telles que la violence à l’égard des femmes.

Les manifestants ont agité des banderoles et scandé des slogans, avec une pancarte indiquant : « Contre tous les fascismes. Les femmes, la vie, la liberté.

La manifestation s’est déroulée pacifiquement, sans rapport de violence ou de troubles, et a été un rappel poignant de la lutte en cours pour l’égalité et la justice pour les femmes et les communautés marginalisées dans le monde entier.

Les autorités iraniennes ont répondu au mouvement de protestation dirigé par des femmes par une répression brutale. Les forces de sécurité ont tué plus de 520 personnes, dont des dizaines d’enfants, et en ont détenu plus de 19 000 depuis le début des manifestations, selon des militants.

Malgré la brutalité des dirigeants cléricaux iraniens, les manifestants restent optimistes quant à leur victoire.

À la veille de la Journée internationale de la femme, l’UE a imposé des sanctions aux personnes et entités jugées responsables de violences et d’atteintes aux droits des femmes dans le monde.

La ministre talibane de l’enseignement supérieur, Neda Mohammad Nadeem, a été sanctionnée pour avoir interdit aux femmes d’aller à l’université. Les sanctions ont également frappé des responsables en Iran, en Russie, au Soudan du Sud, au Myanmar et en Syrie.

Les progrès mondiaux en matière de droits des femmes « disparaissent sous nos yeux », a averti lundi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, affirmant que l’égalité des sexes prendrait encore trois siècles à atteindre.

Mis à jour: 08 mars 2023, 16:06





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