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Après une série de rebondissements, la Commission européenne a finalement décidé d’inclure l’énergie nucléaire dans sa proposition de Net-Zero Industry Act – un « signal politique positif » pour les partisans du nucléaire même s’ils restent prudents sur le détail du texte.
Lire l’article original en français ici.
Jeudi 16 mars, la Commission européenne a dévoilé sa proposition de loi Net-Zero Industry Act, fixant l’objectif de l’UE de produire au niveau national au moins 40 % de la technologie nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques et énergétiques du bloc d’ici 2030.
En plus d’autres initiatives politiques, le règlement proposé « fait partie de la réponse européenne à l’IRA » – la loi américaine sur la réduction de l’inflation – selon le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse présentant la proposition jeudi.
En vue de redynamiser l’industrie de l’UE, le texte énumère huit « technologies qui apporteront une contribution significative à la décarbonisation » et sont éligibles à un soutien.
Ceux-ci incluent le solaire, l’éolien, les batteries et le stockage, ainsi que les pompes à chaleur et le nucléaire.
« Et oui, nous avons pu converger sur la nécessité de couvrir le nucléaire dans cette proposition. Parce qu’il est temps d’aller au-delà des idéologies », a ajouté Breton.
À moitié nucléaire
La France a déjà salué l’inclusion du nucléaire même si son ajout s’est produit à la dernière minute après un scénario chiant.
Lorsque le document a été divulgué pour la première fois à la presse, le nucléaire figurait en tête de liste. Mais dans les jours qui ont suivi, les doutes se sont progressivement glissés.
Mardi (15 mars), Le Financial Times ont rapporté que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et Breton se sont disputés avec le chef du climat de l’UE Frans Timmermans et la commissaire à la concurrence Margrethe Vestager sur l’opportunité d’inclure l’énergie nucléaire.
Les discussions auraient même duré quelques minutes avant la présentation du texte, selon le site d’information politique.
Les commissaires sont finalement parvenus à un compromis pour inclure « les technologies avancées pour produire de l’énergie à partir de processus nucléaires avec un minimum de déchets du cycle du combustible, les petits réacteurs modulaires » font partie de la liste des technologies apportant une « contribution significative à la décarbonisation ».
Mais cela signifie aussi que les technologies nucléaires existantes, comme les réacteurs français à eau sous pression de deuxième génération que la France souhaite développer, sont exclues du texte.
Et surtout, le nucléaire n’apparaît pas dans une annexe distincte du règlement, qui définit les « technologies Net-Zero stratégiques » qui « recevront un soutien particulier » et sont soumises à la référence de production nationale de 40 %.
Le nucléaire est dans la définition des « technologies nettes zéro » (art 3) : « technologies avancées pour produire de l’énergie à partir de processus nucléaires avec un minimum de déchets du cycle du combustible, SMR, et les meilleurs combustibles associés ». MAIS ce n’est pas dans l’annexe listant les technologies « stratégiques ». https://t.co/i771pgkwyy pic.twitter.com/p51aOcX6ey
— Anna Hubert ?? (@AnnaHbrt) 16 mars 2023
Pour l’instant, « l’essentiel est que le nucléaire soit dans le texte », a déclaré Christophe Grudler, député français du groupe Renew au Parlement européen.
L’industrie nucléaire française reste cependant inquiète.
« Le fait que les deuxième et troisième générations [nuclear reactor] les technologies ne sont pas incluses […] montre des blocages au sommet de la Commission », a déclaré Erkki Maillard, directeur des affaires européennes d’EDF.
« C’est une porte ouverte aux concurrents extra-européens qui sont, par exemple, déjà implantés en Pologne, comme l’américain Westinghouse, le sud-coréen KHNP et le britannique Rolls Royce », a déclaré à EURACTIV une source de l’industrie nucléaire française.
Pourtant, Maillard est resté globalement positif et a salué le « signal politique positif » envoyé par l’inclusion du nucléaire dans la proposition de la Commission.
Grudler était également globalement confiant, affirmant que le texte pouvait encore être amélioré par le Parlement européen et les États membres de l’UE.
« Il y a encore des négociations à faire avant qu’un accord ne soit trouvé. Le Parlement européen prendra l’initiative et améliorera le texte, en particulier sur l’inclusion de l’énergie nucléaire existante », a-t-il déclaré à EURACTIV.
Incertitude sur les technologies futures
Au-delà des questions ouvertes sur le nucléaire existant, l’incertitude règne quant à l’inclusion du nucléaire dans l’annexe listant les « technologies nettes zéro stratégiques » qui bénéficieront d’un soutien particulier.
Interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse, le chef de l’UE pour le climat, Frans Timmermans, a simplement répondu que le collège des commissaires conservait une « position neutre » sur les choix technologiques, se référant « exactement au libellé de la taxonomie verte de l’UE » qui identifie les activités économiques durables éligibles à une label finance durable.
Lors de la conférence de presse, Timmermans a également appelé les États membres pro-nucléaires à ne pas « faire un choix idéologique » mais à « faire le calcul », affirmant que « les énergies renouvelables deviennent moins chères presque chaque jour, ce qui n’est pas le cas pour le nucléaire ».
[Edited by Frédéric Simon]
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