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© Reuters. Un homme réagit en tenant une photo de Mir Perwer (Mehmet Sirin Aydin), qui a été tué lors d’une fusillade, alors que des membres de la communauté kurde se rassemblent place de la République, à Paris, France le 24 décembre 2022. REUTERS/Sarah Meyssonnier
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Par Manuel Ausloos et Antony Paone
PARIS (Reuters) – Des affrontements ont éclaté pour une deuxième journée à Paris samedi entre la police et des manifestants kurdes en colère contre le meurtre de trois membres de leur communauté par un homme armé.
Des voitures ont été renversées, au moins un véhicule a été incendié, des vitrines de magasins ont été endommagées et de petits incendies ont été allumés près de la place de la République, un lieu traditionnel de manifestations où les Kurdes avaient auparavant organisé une manifestation pacifique.
Le chef de la police de Paris, Laurent Nunez, a déclaré qu’il y avait eu une soudaine tournure violente dans la manifestation, mais on ne sait pas encore pourquoi.
S’exprimant sur la chaîne d’information BFM TV, Nunez a déclaré que quelques dizaines de manifestants étaient responsables de la violence, ajoutant qu’il y avait eu 11 arrestations et une trentaine de blessés légers.
Alors que certains manifestants quittaient la place, ils ont lancé des projectiles sur les policiers qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes. Les escarmouches se sont poursuivies pendant environ deux heures avant que les manifestants ne se dispersent.
Un homme armé a perpétré les meurtres dans un centre culturel kurde et un café voisin vendredi dans un quartier animé du 10e arrondissement de Paris, stupéfiant une communauté se préparant à commémorer le 10e anniversaire du meurtre non résolu de trois militants.
La police a arrêté un homme de 69 ans qui, selon les autorités, avait récemment été libéré de détention en attendant son procès pour une attaque au sabre contre un camp de migrants à Paris il y a un an.
Suite à l’interrogatoire du suspect, les enquêteurs avaient ajouté un motif raciste présumé aux accusations initiales de meurtre et de violences armées, a indiqué samedi le parquet.
Cependant, l’interrogatoire a ensuite été interrompu pour des raisons médicales et l’homme a été transféré dans une unité psychiatrique, a indiqué le bureau du procureur dans une mise à jour.
Le suspect sera présenté à un juge d’instruction lorsque son état de santé le permettra, a-t-il ajouté.
Après un rassemblement vendredi après-midi qui avait également donné lieu à des affrontements avec la police, le conseil démocratique kurde de France (CDK-F) a organisé samedi la manifestation place de la République.
Des centaines de manifestants kurdes, rejoints par des politiciens dont le maire du 10e arrondissement de Paris, ont agité des drapeaux et écouté les hommages aux victimes.
« Nous ne sommes pas protégés du tout. En 10 ans, six militants kurdes ont été tués en plein cœur de Paris en plein jour », a déclaré à BFM TV Berivan Firat, porte-parole du CDK-F, lors de la manifestation.
Elle a déclaré que l’événement s’était détérioré après que certains manifestants aient été provoqués par des personnes faisant des gestes pro-turcs dans un véhicule qui passait.
Les meurtres de vendredi ont précédé l’anniversaire du meurtre de trois femmes kurdes à Paris en janvier 2013.
Une enquête a été abandonnée après le décès du principal suspect peu avant son procès, avant d’être rouverte en 2019.
Les représentants kurdes, qui ont rencontré samedi Nunez ainsi que le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti, ont réitéré leur appel à ce que la fusillade de vendredi soit considérée comme une attaque terroriste.
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