La police de Kent : un scandale suite à une affiche classant les crimes sexuels comme « non urgents »
La police de Kent a récemment fait face à un tollé après que les internautes ont partagé des images d’une affiche affichée dans la fenêtre de sa station à Maidstone classant le viol et les agressions sexuelles comme des crimes « non urgents ». L’affiche, imprimée en noir et blanc sur une feuille A4, expliquait aux passants comment les « enquêtes non urgentes » pouvaient être partagées avec les forces de police via un formulaire en ligne, et classait le viol et les agressions sexuelles dans la même catégorie que les comportements antisociaux, la fraude et les incidents de circulation routière.
Un cliché de l’affiche a été diffusé sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation des internautes. Certains ont critiqué la police de Kent pour avoir minimisé un crime aussi violent et horrible, tandis que d’autres ont comparé la situation à celle de la police du Met, récemment décrite comme « cassée et corrompue » par un rapport accablant.
Le porte-parole de la police de Kent a depuis annoncé que l’affiche avait été retirée de la station de Maidstone et qu’elle avait été remplacée par une affiche clarifiant les conseils pour signaler les crimes à la police.
La protection des personnes vulnérables : une priorité pour la police de Kent
Face à la polémique, la surintendante en chef détective Emma Banks, responsable de la protection des personnes vulnérables à la police de Kent, a déclaré que la force prenait l’enquête sur les agressions sexuelles « extrêmement au sérieux ». Elle a rappelé que la police de Kent encourageait toute personne témoin ou victime d’un crime à contacter immédiatement les forces de l’ordre via le numéro d’urgence 999.
Emma Banks a également souligné que la police de Kent avait mis en place des dispositifs pour aider les victimes à se manifester et à signaler des crimes de manière anonyme. Tous les signalements de viol ou d’agression sexuelle, effectués par n’importe quel canal, sont examinés par un sergent-détective et supervisés par un officier supérieur pour garantir la justice et le soutien à toutes les victimes.
Un rapport explosif sur la police du Met
La colère contre la police de Kent survient après la publication d’un rapport accablant sur la police du Met, la force de police de Londres. Commandé par le gouvernement britannique, le rapport de la baronne Louise Casey a révélé que Scotland Yard était « brisé et corrompu ».
Le rapport décrit une culture institutionnellement raciste, misogyne et homophobe, qui permet aux comportements prédateurs de s’épanouir. La baronne Casey a demandé une révision complète de la force de police, affirmant que rien de moins ne permettrait de restaurer la confiance perdue du public. Elle a également averti que la force risquait d’être « non ancrée » par rapport aux principes fondateurs établis par Robert Peel en 1829.
Le rapport de la baronne Casey a été publié après les meurtres récents de Sarah Everard, une jeune femme tuée par un agent de police du Met, et de Sabina Nessa, une enseignante tuée dans un parc à Londres. Les deux meurtres ont suscité l’indignation du public et relancé le débat sur la sécurité des femmes et la culture toxique dans la police.
Conclusion
La polémique autour de l’affiche de la police de Kent classant les crimes sexuels comme « non urgents » est un exemple de plus du manque de compréhension et de sensibilité des forces de l’ordre envers les victimes de viol et d’agression sexuelle. La récente publication du rapport de la baronne Casey sur la police du Met souligne l’ampleur du problème et la nécessité d’une réforme en profondeur des forces de police britanniques. Il est temps que les autorités prennent des mesures pour garantir la sécurité et la protection des femmes et des personnes vulnérables dans tout le pays.
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