La police kényane mobilisée pour réprimer les manifestations de l’opposition

Manifestations contre la crise du coût de la vie au Kenya

À Nairobi, la police anti-émeute était en force contre une journée d’action convoquée par l’opposition pour protester contre la crise du coût de la vie dans le pays, malgré l’interdiction des manifestations. Le chef de l’opposition Raila Odinga, qui a perdu de justesse l’élection présidentielle de l’an dernier face à William Ruto, a promis que les rassemblements se poursuivraient. Les Kenyans souffrent de la flambée des prix des produits de première nécessité, ainsi que d’une forte baisse du shilling local par rapport au dollar américain et d’une sécheresse punitive qui a laissé des millions de personnes affamées.

Les raisons de la protestation

Les Kenyans sont confrontés à des difficultés économiques en raison de la hausse des prix de la nourriture, de l’augmentation de la TVA, de la dévaluation de la monnaie et de la sécheresse qui sévit dans le pays. L’opposition accuse le gouvernement d’être responsable de la crise due à sa mauvaise gestion de l’économie. Selon l’opposition, l’augmentation des prix des produits de base tels que le carburant, l’huile de cuisine, les frais de scolarité et l’électricité a rendu la vie difficile pour les Kenyans ordinaires.

La réponse du gouvernement

Le gouvernement a interdit les manifestations, arguant que les organisateurs n’avaient pas respecté les règles régissant les rassemblements publics. Le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, a également publié dimanche un communiqué avertissant que toute personne incitant au désordre public ou troublant l’ordre public serait poursuivie. De nombreux établissements ont été fermés avant les manifestations, certains employeurs demandant à leur personnel de travailler à domicile. Le président Ruto a appelé Odinga à agir « d’une manière légale et constitutionnelle » et a déclaré qu’il ne serait pas intimidé par les manifestations de l’opposition.

Le rôle des élections

Les élections présidentielles d’août dernier ont été marquées par des accusations de fraude par l’opposition. Selon les résultats officiels, Odinga a perdu contre Ruto d’environ 233 000 voix, l’une des marges les plus proches de l’histoire du pays. La Cour suprême a rejeté ses appels, ses juges ayant rendu une décision unanime en faveur de Ruto, estimant qu’il n’y avait aucune preuve des accusations d’Odinga. Depuis lors, l’opposition fait pression sur le gouvernement pour qu’il résolve la crise économique actuelle.

Effet sur la population

Les manifestations ont fortement affecté la vie quotidienne des Kenyans ordinaires. Les personnes travaillant dans les zones touchées par les manifestations ont été contraintes de rester chez elles, tandis que les prix des produits de base ont augmenté. Les habitants de Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi, ont été les plus touchés par les affrontements entre les manifestants et les forces de sécurité. La crise économique a également eu des conséquences dévastatrices sur les entreprises, de nombreuses sociétés ayant dû fermer en raison de la perception négative de la situation économique.

Conclusion

La crise économique actuelle a eu des conséquences désastreuses pour la population kenyane, qui se bat pour survivre face à l’augmentation des prix et à la dévaluation de la monnaie locale. Cette situation a conduit à des manifestations qui ont été interdites par le gouvernement. Bien que les manifestations puissent être un moyen d’expression de l’opposition, elles ont également eu des conséquences négatives sur la vie quotidienne des Kenyans. Les autorités devraient travailler à trouver une solution à cette crise économique, en collaboration avec toutes les parties prenantes concernées, afin de soulager la souffrance des citoyens de ce pays.

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