La police pakistanaise arrête 61 personnes lors d’une descente à la résidence de l’ancien Premier ministre Imran Khan
La police pakistanaise a fait une descente samedi à la résidence de l’ancien Premier ministre Imran Khan à Lahore et a arrêté 61 personnes. L’opération a été marquée par des gaz lacrymogènes et des affrontements entre les partisans de Khan et la police. Le chef de l’opposition n’était pas chez lui, ayant été appelé à comparaître devant un juge à Islamabad pour des accusations de vente de cadeaux d’État pendant son mandat et de dissimulation de ses biens.
La police a agi pour retirer une barricade érigée par les partisans de Khan et pour éliminer les structures illégales de la résidence qui ont été utilisées pour abriter des personnes impliquées dans des attaques contre la police. Des partisans armés de matraques ont tenté de résister, lançant des pierres et des cocktails Molotov, blessant au moins trois policiers.
Le ministre de l’Intérieur, Rana Sanaullah, a déclaré que la police procéderait à une fouille complète du domicile de Khan, soupçonnant que d’autres armes et munitions illégales étaient cachées. Les partisans de Khan ont lancé des pierres sur la police qui les empêchait d’entrer dans le complexe judiciaire fédéral d’Islamabad où il était appelé à comparaître après avoir omis de se présenter à des audiences antérieures.
Imran Khan a été évincé lors d’un vote de censure au Parlement en avril 2018. Depuis lors, il a été confronté à un certain nombre d’affaires, dont la vente de cadeaux de l’État alors qu’il était en fonction et la dissimulation de ses actifs. Il a appelé à des élections anticipées au Parlement, affirmant que son exclusion de la fonction faisait partie d’un complot orchestré par son rival, le Premier ministre Shahbaz Sharif, et les États-Unis. Ces allégations ont été niées par Washington et le gouvernement de Sharif.
La police pakistanaise et le gouvernement semblent donc lutter pour maintenir l’ordre dans le pays, qui souffre depuis longtemps d’un manque de stabilité politique. Les arrestations massives et les affrontements entre la police et les partisans de l’opposition montrent que la situation est tendue et qu’il est nécessaire de trouver une solution pacifique pour éviter une escalade encore plus dangereuse.
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