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Les prisons françaises ont atteint des niveaux record de détenus cette année, avec 72 809 personnes derrière les barreaux, alors qu’il n’y a que 60 700 places disponibles.
Le ministère français de la Justice a publié les statistiques en novembre, soulignant que la densité carcérale dans le pays avait atteint 120 %.
Mauvaises conditions carcérales
L’AFP rapporte que cette surpopulation a entraîné une baisse des normes carcérales, quelque 2 225 détenus devant dormir sur des matelas à même le sol.
Cela intervient après que la Cour européenne des droits de l’homme a condamné les conditions de détention en France en 2020, recommandant au gouvernement « d’envisager d’adopter des mesures générales visant à éliminer la surpopulation et à améliorer les conditions matérielles de détention ».
Les détenus de plusieurs prisons françaises se sont plaints de conditions de vie insalubres et de bruits incessants.
Pourtant, malgré cet avis d’il y a deux ans, il y a aujourd’hui 56 prisons avec une densité de 150 %, et six dépassent même les 200 %, ce qui signifie qu’elles sont à double capacité.
C’est le cas à Carcassonne, Perpignan, Foix, Majicavo à Mayotte et Bordeaux-Gradignan, la première ayant atteint une densité de 215,6 %.
Quelle est la situation en Europe ?
Sur un an, on constate une augmentation de 4,3 % du nombre de détenus français, un pic important par rapport aux voisins européens du pays qui ont connu une diminution de la population carcérale au cours de la dernière décennie – de 12,9 % en Allemagne et de 17,4 % dans le Pays-Bas.
Malgré cela, la population carcérale française reste moyenne à l’échelle européenne au sens large en termes de chiffres purs, avec 92 détenus pour 100 000 habitants, selon la Commission européenne en janvier 2021.
Cela pourrait cependant changer si les statistiques du ministère de la Justice de ce mois-ci sont prises en compte, ce qui ferait grimper le chiffre à 107 pour 100 000, plaçant la France sur un pied d’égalité avec la Grèce.
Alors que la Finlande a maintenu son nombre de prisonniers à 43,3 pour 100 000 habitants, la Hongrie et la République tchèque ont grimpé à plus de 179, un nombre encore éclipsé par la Turquie et la Russie qui ont enregistré plus de 325 détenus pour 100 000 habitants.
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