La PlayStation 5 Pro introduit la technologie PSSR, qui améliore les jeux de faible résolution grâce à l’intelligence artificielle, offrant une meilleure expérience visuelle sans sacrifier les performances. Alors que les coûts de production augmentent, cette innovation pourrait alléger la pression sur les développeurs, leur permettant de concilier qualité graphique et fluidité. Bien que l’upscaling ait ses limites, le PSSR promet de transformer le paysage des jeux vidéo en améliorant continuellement la qualité visuelle au fil du temps.
La récente révélation de la PlayStation 5 Pro a mis en lumière une technologie innovante : la PlayStation Spectral Super Resolution (PSSR). Ce terme est devenu le centre d’attention, présenté comme l’élément essentiel pour séduire les nouveaux acheteurs ainsi que les propriétaires de PS5. S’inspirant des techniques d’upscaling AI telles que le DLSS, le PSSR permet aux jeux de faible résolution d’être améliorés grâce à l’intelligence artificielle, offrant ainsi une expérience visuelle plus riche. Pour les utilisateurs de la PS5 Pro, cela signifie qu’ils n’ont plus à choisir entre une performance optimale et une résolution supérieure.
Éviter la course aux graphismes
Traditionnellement, les nouvelles consoles de jeux se sont souvent vendues sur la promesse d’une avancée graphique par rapport à leurs prédécesseurs. Ce phénomène a été particulièrement marquant lors du passage des systèmes 8 bits à 16 bits, et même lors de l’émergence de la 3D. Cependant, nous constatons aujourd’hui un phénomène de rendements décroissants. Les jeux sur PS5 sont indéniablement plus attrayants que ceux de la PS4, mais les différences deviennent de moins en moins significatives.
Malgré cette réduction de l’écart graphique entre générations, les coûts de production continuent d’augmenter. Bien que je ne sois pas expert en développement de jeux ou en gestion budgétaire, il semble raisonnable de penser que la quête d’une fidélité visuelle exceptionnelle contribue aux budgets exorbitants des titres AAA. Créer des mondes aussi riches que ceux de Horizon Forbidden West ou Marvel’s Spider-Man 2 nécessite une équipe d’artistes talentueux. Cela oblige également les développeurs à jongler entre la qualité visuelle et les performances. Bien que les passionnés de jeux préfèrent souvent des taux de rafraîchissement élevés, il est plus difficile de vendre un jeu sur la base de sa sensation de jeu plutôt que sur son apparence.
Le PSSR pourrait offrir une solution bienvenue pour alléger cette pression sur les développeurs, leur permettant de répondre aux attentes visuelles croissantes sans sacrifier les performances. Nous avons déjà un aperçu de cette capacité avec la PS5 Pro, qui exécute des jeux en mode Performance Pro tout en améliorant les visuels pour atteindre la qualité d’un mode Fidélité. Bien que nous ne puissions pleinement apprécier cette avancée qu’avec la PlayStation 6, cela démontre déjà un potentiel considérable. Les développeurs pourraient ainsi se concentrer sur la réalisation de leur vision sans se heurter aux contraintes de performance, tout en laissant le PSSR s’occuper de l’amélioration graphique.
Bien sûr, il existe des limites à l’upscaling, et il est essentiel de garder à l’esprit qu’une image de faible qualité ne peut être magnifiée indéfiniment sans perdre de sa clarté. Cependant, cette technologie pourrait réduire considérablement les obstacles rencontrés par les équipes de développement.
Les augmentations de budget et de temps de développement vont souvent de pair. Si le PSSR s’avère aussi efficace qu’annoncé, il pourrait contribuer à atténuer ces défis, même de manière modeste. Si les équipes peuvent produire des jeux avec plus d’efficacité tout en maintenant une qualité élevée, cela pourrait constituer un pas en avant dans une industrie où un seul échec peut mettre en péril un studio.
Les joueurs, quant à eux, tirent également profit du PSSR. En voyant la PS5 Pro comme une sorte de version bêta, nous pouvons apprécier son efficacité à améliorer la qualité d’image. Certes, ce n’est pas parfait, mais cela ne doit pas nécessairement l’être. La plupart d’entre nous ne remarqueront pas les petits artefacts visuels ou les ombres étranges en pleine action. De plus, étant donné que cette technologie repose sur l’IA, il est prévu que le PSSR s’améliore au fil du temps. Si tout se passe comme espéré, nous pourrions même assister à une génération où les jeux lancés initialement conservent un niveau graphique comparable à ceux sortis plusieurs années plus tard, grâce aux avancées technologiques.
Au cours de cette génération, le débat sur la soutenabilité du développement AAA est devenu de plus en plus fréquent. La taille des équipes, les budgets faramineux et les délais de développement atteignent des niveaux où vendre moins de plusieurs millions d’exemplaires est perçu comme un échec. Bien qu’il n’existe pas de solution miracle à ce problème systémique, qui découle souvent de la cupidité des entreprises, le PSSR pourrait bien être un petit pas vers l’atténuation de cette crise.