[ad_1]
JComme chaque sensation de la musique pop doit à un moment donné offrir à son public une chanson intitulée Time (Pink Floyd, David Bowie, le projet Alan Parsons, Tom Waits, Culture Club et al), les cinéastes finissent inévitablement par courtiser les récompenses avec des films autobiographiques à peine déguisés sur la façon dont ils sont tombés amoureux du cinéma. En un peu plus d’un an, nous avons eu Kenneth Branagh Belfastqui comprend un voyage aux films avec la famille pour voir Chitty Chitty Bang Banget celle de Sam Mendes Empire de Lumièreune réminiscence inspirée par sa mère entrecoupée de touchantes élégies projectionnistes sur des films créant « l’illusion du mouvement, l’illusion de la vie ».
Dans ce champ surpeuplé vient Les Fabelman, dans lequel le scénariste et dramaturge polyvalent Tony Kushner prend les histoires les mieux répétées de l’enfance de Steven Spielberg (anxiété à propos de la séparation de ses parents, incertitude quant à son identité culturelle, rédemption par la découverte de films) et les reconditionne habilement en film de fiction. fables magiques. Le résultat, qui s’est ouvert au box-office américain en novembre, est une fantaisie délicieusement personnelle qui a ébloui les électeurs là-bas. Il a déjà remporté plusieurs prix et est en lice pour sept Oscars, dont celui du meilleur film, bien qu’il n’ait pas suscité le même enthousiasme parmi le public même qui a fait de Spielberg l’un des cinéastes les plus titrés au monde.
Quiconque a déjà lu ou regardé une interview de Spielberg sait déjà que ses souvenirs de formation incluent avoir été emmené enfant pour voir Le plus grand spectacle sur Terre, Spectacle de 1952 sur le thème du cirque de Cecil B DeMille avec une épave de train époustouflante. Cette scène (hommée sournoisement dans l’ode nostalgique de Spielberg de JJ Abrams Super 8) est dûment déployé à nouveau ici, regardé avec stupéfaction par le jeune Sammy Fabelman (joué d’abord par Mateo Zoryon Francis-DeFord, puis plus tard par Gabriel LaBelle), qui vit un mélange de traumatisme et d’émerveillement face au carnage qui se déroule à l’écran.
Dans sa maison de la côte est, la famille nucléaire de Sammy est discrètement séparée. Alors que le père terne mais fiable Burt (un Paul Dano parfaitement casté) est sur la bonne voie pour un changement de carrière qui changera sa vie en Californie, Mitzi glamour mais inconsolable (la candidate aux Oscars Michelle Williams, arborant un bob blond sévèrement frangé sur le nez) ne peut pas imaginer être séparé de « Oncle Bennie » (Seth Rogen), un « ami proche de la famille » qui fait désormais partie du mobilier domestique.
Lorsque Sammy transfère ses soucis personnels dans des rêves agités liés au cinéma, maman se rend compte qu’un train et une caméra de cinéma domestique peuvent s’avérer thérapeutiques, permettant à son fils troublé de reconstituer son traumatisme primitif, posséder il. Elle ne se rend pas compte que l’œil de son objectif permettra également à Sammy de voir ce qui est jusqu’ici resté caché à propos de saassociant ses aventures de jeune homme avec une caméra de cinéma à une perte d’innocence à l’âge adulte.
Un élément d’autobiographie a longtemps alimenté l’œuvre de Spielberg, notamment dans ET l’extra-terrestrequi combine une science-fiction allégorique qui plaît à la foule avec des mémoires personnelles déchirantes. Les Fabelman est plus terre-à-terre, mais surtout moins universel. Oui, il y a des cinéastes autoréférentiels à s’amuser à lier les inventions dramatiques intelligentes du scénario divertissant de Kushner et Spielberg aux détails de la vie du réalisateur, comme Sammy victime d’intimidation antisémite à l’école, et découvrir les avantages passionnés d’embrasser d’autres identités dans tous leurs délices terrestres. Intéressant aussi de voir ce prodige découvrir comment faire clignoter des coups de feu à l’écran (piqûres d’épingle dans le celluloïd) et apprendre le pouvoir du cadrage et du montage pour remodeler la «réalité». Si vous cherchez un film qui explique d’où viennent les tropes de Spielberg que vous connaissez et aimez, alors Les Fabelman est pour toi.
Pourtant, malgré la cinématographie éclatante de Janusz Kamiński, la partition de John Williams nominée aux Oscars et une scène finale à élimination directe qui fera sourire les cinéphiles purs et durs, il est difficile de ne pas conclure qu’il s’agit encore d’un autre exemple de la fin de la saison des récompenses. d’étape au goût populaire. Rien de tout cela ne veut dire que je n’ai pas aimé Les Fabelman; de cours Je l’ai fait – je suis critique de cinéma ! Mais c’est aussi probablement le film amateur le plus somptueusement monté jamais réalisé. A juste titre, c’est sa grande force et sa fatale faiblesse.
[ad_2]
Source link -9