La Russie rendra les enfants ukrainiens « une fois qu’ils seront en sécurité », déclare un envoyé spécial.

Renforcement du dialogue sur les conditions de rapatriement des enfants ukrainiens déportés en Russie

Depuis le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie, plus de 16 000 enfants auraient été déportés de force vers la Russie ou des zones sous contrôle russe. Cette situation a été qualifiée de crime de guerre par les enquêteurs de l’ONU.

La Russie s’est défendue en affirmant que ces enfants ont été transférés pour éviter les dangers des activités militaires en Ukraine. Cependant, la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt à l’encontre du président russe Vladimir Poutine pour « déportation illégale » d’enfants des zones occupées d’Ukraine.

Dans ce contexte, l’envoyé russe aux Nations unies, Vasily Nebenzya, a annoncé que la Russie avait l’intention de rapatrier tous les enfants ukrainiens transférés en Russie lorsque les conditions seraient sûres.

Cette déclaration marque un tournant dans cette affaire et offre des perspectives pour le retour des enfants ukrainiens dans leur pays. Toutefois, il reste à savoir quelles seront les conditions jugées suffisantes pour permettre leur rapatriement en toute sécurité.

Les raisons de la déportation des enfants ukrainiens en Russie

La déportation des enfants ukrainiens vers la Russie a commencé dès les premiers mois du conflit en Ukraine. Les autorités russes ont proposé à de nombreuses familles ukrainiennes de les aider à évacuer les zones de combat en permettant le transfert de leurs enfants vers la Russie.

Dans certains cas, les autorités locales ont même exigé que les enfants soient transférés pour pouvoir accorder des aides sociales aux familles. De nombreux parents ont accepté cette proposition dans l’espoir de protéger leurs enfants des dangers des combats en Ukraine.

Les enfants ont été transférés en Russie avec leurs papiers d’identité, mais sans leurs parents. Ils ont été placés dans des familles d’accueil ou des centres d’hébergement temporaires pour enfants.

Depuis, de nombreux parents ukrainiens ont cherché à reprendre contact avec leurs enfants, mais sans succès. Ils ont déposé des plaintes auprès des autorités ukrainiennes, mais celles-ci n’ont pas réussi à obtenir de réponse des autorités russes.

La Commission d’enquête de l’ONU sur l’Ukraine a affirmé en mars dernier qu’il y avait des preuves du transfert illégal de centaines d’enfants ukrainiens vers la Russie. Le rapport de la Commission a mis en évidence les conditions difficiles dans lesquelles les enfants sont souvent placés en Russie, ainsi que les problèmes liés à la protection de leurs droits.

La réaction internationale à cette affaire

La communauté internationale s’est prononcée à plusieurs reprises sur la déportation des enfants ukrainiens vers la Russie. Le Conseil de l’Europe a appelé à plusieurs reprises la Russie à respecter les droits des enfants ukrainiens et à autoriser leur retour en Ukraine.

Le Parlement européen a également adopté une résolution en janvier 2015, dans laquelle il appelait à la libération immédiate de tous les enfants ukrainiens déportés en Russie et exprimait sa préoccupation quant aux violations des droits de l’homme en Ukraine.

La Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Vladimir Poutine pour « déportation illégale » d’enfants des zones occupées d’Ukraine. Le mandat d’arrêt a été condamné par le Kremlin, qui ne reconnaît pas la compétence de la Cour.

La promesse russe de renvoyer tous les enfants ukrainiens déportés en Russie est une avancée importante dans cette affaire. Cependant, il reste à déterminer les conditions dans lesquelles ces rapatriements auront lieu et à veiller à ce que les droits des enfants soient respectés.

Conclusion

La déportation des enfants ukrainiens en Russie constitue un crime de guerre et une violation des droits de l’homme. La promesse de la Russie de renvoyer tous les enfants ukrainiens déportés dans des zones sûres est une étape importante pour leur retour en Ukraine.

Il est nécessaire de poursuivre le dialogue entre les autorités ukrainiennes et russes pour assurer le rapatriement des enfants dans des conditions optimales. L’importance de protéger les droits des enfants devrait être une préoccupation majeure dans la résolution de cette affaire.

Source link -57