La sécheresse en Irak déplace 1 200 familles dans le sud desséché

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Nasiriyah (Irak) (AFP) – Quelque 1 200 familles irakiennes ont été chassées des marais et des terres agricoles du sud au cours des six derniers mois, a déclaré un responsable local à l’AFP, alors que la sécheresse ravage des pans entiers du pays.

Les marais mésopotamiens, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO, ont été battus par de faibles précipitations et des débits réduits dans les fleuves Tigre et Euphrate en raison de barrages construits en amont en Turquie et en Iran.

L’Irak, riche en pétrole, battu par des décennies de guerre, est également le cinquième pays le plus vulnérable au monde à certains effets clés du changement climatique, notamment la pénurie d’eau et la désertification, selon les Nations Unies.

Saleh Hadi, chef de l’autorité agricole de la province de Dhi Qar, a déclaré qu' »environ 1 200 familles d’éleveurs de buffles et d’agriculteurs dans les marais et d’autres régions de la province ont été déplacées de leurs maisons en raison des pénuries d’eau ».

L’exode massif a commencé en avril, a déclaré Hadi, ajoutant que plus de 2 000 buffles étaient morts à cause de la sécheresse.

« La moitié des familles se sont rapprochées du fleuve dans les régions du nord de Nasiriyah », la capitale régionale, a-t-il ajouté, tandis que d’autres ont déménagé dans les provinces du centre et du sud telles que Babylone, Kut, Karbala et Bassorah.

Les marais mésopotamiens autrefois célèbres ont été battus par de faibles précipitations et des débits d’eau réduits dans les fleuves Tigre et Euphrate Asaad NIAZIAFP

Selon Hadi, les marais de Chibayish de Dhi Qar et le village de Manar dans les marais de Hammar ont été particulièrement touchés, mais des familles ont également quitté Umm al-Wadaa et des terres agricoles à Sayyed Dakhil, Suk al-Shuyukh et al-Islah.

Le mois dernier, le ministre irakien des ressources en eau a déclaré que 2022 avait été « l’une des années les plus sèches que l’Irak ait connues depuis 1930 », citant trois années consécutives de faibles précipitations et de réduction du débit des rivières.

Cet été, de vastes étendues de zones humides à Hawizah, le long de la frontière avec l’Iran, ainsi que dans la région touristique de Chibayish se sont asséchées.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a relevé en juillet « des niveaux d’eau sans précédent » dans les marais, « l’une des régions les plus pauvres d’Irak et l’une des plus touchées par le changement climatique ».

Un buffle d'eau près du champ pétrolifère de Nahr Bin Omar dans la province irakienne de Bassorah le 18 juillet 2022
Un buffle d’eau près du champ pétrolifère de Nahr Bin Omar dans la province irakienne de Bassorah le 18 juillet 2022 Hussein Faleh AFP/Dossier

L’agence a souligné « l’impact désastreux » sur plus de 6 000 familles vivant dans cette région qui « perdent leurs buffles, leur unique atout vital ».

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