La Serbie nomme un politicien pro-russe comme nouveau chef d’espionnage

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Le gouvernement serbe a nommé jeudi un politicien pro-russe comme nouveau chef espion du pays.

Aleksandar Vulin, qui était auparavant ministre de l’Intérieur des Balkans et occupait auparavant le portefeuille du ministère de la Défense, deviendra le nouveau directeur de la BIA, l’agence de renseignement serbe, a annoncé le gouvernement dans un communiqué.

Vulin est considéré comme « l’homme de Moscou » au sein de la direction serbe. En tant que ministre de l’Intérieur, il s’est rendu à Moscou en août, une rare visite d’un responsable d’État européen qui a souligné la décision de Belgrade de se distancier des actions de l’Occident contre la Russie suite à son invasion de l’Ukraine.

Il a ensuite déclaré au ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov que « la Serbie est le seul État d’Europe qui n’a pas introduit de sanctions et qui ne faisait pas partie de l’hystérie anti-russe ».

La Serbie, qui cherche officiellement à devenir membre de l’Union européenne, s’éloigne depuis des années de sa trajectoire alignée sur l’UE et se penche vers l’allié slave traditionnel de la Russie, ainsi que vers la Chine.

Vulin lui-même a déclaré que la Serbie devrait abandonner son objectif d’adhésion à l’UE et se tourner plutôt vers Moscou. Il prône la création d’un « monde serbe » – à l’image du « monde russe » – unissant les Serbes sous un même drapeau dirigé par le président serbe Aleksandar Vucic.

Il a également fréquemment mis au pilori les États voisins de la Serbie et leurs dirigeants, et s’est vu interdire l’entrée en Croatie, un État membre de l’UE.

La nomination de Vulin à un poste de renseignement aussi sensible a par la suite scandalisé l’opposition pro-occidentale du pays et est considérée comme un autre pied de nez à l’Occident.

Le parti d’opposition PSG a publié un communiqué disant que sa « nomination mettra complètement fin » à la coopération de BIA avec les agences de sécurité occidentales et contribuera à « l’isolement international supplémentaire de la Serbie ».

Il a en outre souligné que Vulin « défendait ouvertement les positions pro-(Vladimir) Poutine » et a fait valoir que cette nomination faisait de la Serbie « le seul allié de la Russie en Europe ».

Marinika Tepic, du parti d’opposition SSP, a qualifié cette nomination de signe que « la Serbie se dirige vers une dictature » dans laquelle « tous les moyens seront permis dans la lutte contre les opposants politiques ».

L’année dernière, Vulin aurait créé un « working group » avec Nikolai Patrushev, le puissant secrétaire du Conseil de sécurité du Kremlin, pour lutter contre les « révolutions de couleur » – une série de manifestations de masse qui ont parfois conduit au renversement de régimes autocratiques, principalement au Moyen-Orient et en Asie.

Les médias indépendants serbes avaient rapporté que lors de leur réunion à Moscou à la fin de l’année dernière, Vulin avait donné à Patrushev des écoutes téléphoniques d’une réunion à Belgrade tenue par des membres de l’opposition russe.

Certains des participants ont été arrêtés peu après en Russie. Vulin, cependant, a nié avoir remis les bandes.

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