La Tunisie expulse un haut responsable syndical européen pour avoir participé à une manifestation

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Le président tunisien Kais Saied a ordonné samedi l’expulsion du plus haut responsable syndical européen pour un discours que son bureau a qualifié d' »ingérence flagrante » dans les affaires intérieures du pays.

« Sur ordre du président Kais Saied, les autorités tunisiennes ont ordonné le départ d’Esther Lynch », a indiqué la présidente de la Confédération européenne des syndicats dans un communiqué.

Lynch « a pris part à une manifestation organisée par la (fédération syndicale UGTT) et a tenu des propos qui constituaient une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Tunisie », a-t-il ajouté.

Elle a ajouté qu’elle avait 24 heures pour quitter le pays, où elle était considérée comme « persona non grata ».

Plus tôt dans la journée, Lynch avait prononcé un discours devant des milliers de personnes lors d’une manifestation organisée par l’UGTT à Sfax, la deuxième ville de Tunisie, l’une des nombreuses manifestations à travers le pays contre l’économie chancelante et l’arrestation d’un haut responsable syndical.

S’exprimant par l’intermédiaire d’un interprète, Lynch a déclaré qu’elle était venue délivrer un message de « solidarité de la part de 45 millions de travailleurs à travers l’Europe ».

« Nous disons aux gouvernements : ne touchez pas à nos syndicats, libérez nos dirigeants », a-t-elle déclaré.

Le gouvernement doit « s’asseoir et négocier avec l’UGTT pour trouver une solution » aux malheurs de la Tunisie, a-t-elle ajouté.

Les manifestations étaient en partie organisées pour exiger la libération du haut responsable de l’UGTT, Anis Kaabi, arrêté le 31 janvier à la suite d’une grève du personnel du péage.

Le syndicat a décrit son arrestation comme « un coup porté au travail syndical et une violation des droits syndicaux ».

Cela s’est produit un an et demi après que Saied a limogé le gouvernement et pris le pouvoir presque total dans le berceau des soulèvements pro-démocratie de 2011 qui ont secoué le monde arabe.

Depuis ses mesures, que les opposants ont qualifiées de coup d’État, il a été accusé à plusieurs reprises d’avoir entraîné le pays dans l’autoritarisme.

>> Arrestations très médiatisées en Tunisie : l’opposition dénonce l’arrestation de détracteurs du gouvernement et promet des manifestations

Kaabi sera jugé à partir du 23 février pour « avoir utilisé sa position pour nuire aux autorités publiques ».

Othmane Jallouli, le chef adjoint de l’UGTT, a déclaré aux manifestants qu' »aujourd’hui, tout syndicaliste peut être licencié simplement pour avoir exprimé une opinion ».

Les protestations ont également eu lieu alors que la Tunisie est en pourparlers interminables avec le Fonds monétaire international pour un prêt de sauvetage, qui, selon l’UGTT, entraînera probablement des mesures d’austérité douloureuses.

Des manifestants à Sfax, où la plus grande manifestation a eu lieu, ont scandé « La Tunisie n’est pas à vendre ! » et « non à la suppression des subventions ! »

Certains ont soulevé des miches de pain en signe de protestation contre la flambée du coût de la vie.

Jallouli a déclaré que « le gouvernement n’a pas réussi à mettre le pays sur la voie des réformes économiques et sociales. Il n’a réussi qu’à attaquer le syndicat ».

(AFP)

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