L’accord de Paris a été une étape importante pour le réchauffement climatique. Avons-nous besoin d’un accord similaire pour protéger la nature ?


Les architectes de l’Accord de Paris sur le climat de 2015 ont exhorté les dirigeants mondiaux à conclure un accord similaire sur la nature lors de la prochaine COP15 biodiversité conférence.

Le réchauffement climatique ne peut pas être limité à 1,5 degrés Celsius sans protéger la nature, préviennent-ils.

Alors que la COP27 des Nations Unies sommet sur le climat entre dans ses derniers jours, les responsables gouvernementaux et les militants se tournent maintenant vers la réunion à enjeux élevés pour la nature le mois prochain.

Il aura lieu à Montréal, après que le pays hôte, la Chine, a reporté l’événement à quatre reprises en raison de la pandémie de COVID-19.

Mercredi, les architectes de l’Accord de Paris sur le climat de 2015 – qui vise à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 degrés Celsius – ont publié une déclaration exhortant les dirigeants mondiaux à conclure un accord similaire sur la nature.

« Il n’y a pas de voie pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés Celsius sans action sur la protection et la restauration de la nature », indique la déclaration signée par Laurent Fabius, Manuel Pulgar-Vidal, Christiana Figueres et Laurence Tubiana, qui ont contribué à la conception de l’Accord de Paris.

La COP15 sera une occasion « sans précédent » de renverser la vapeur perte de natureajoutent-ils.

Lors des pourparlers de la COP15 prévus du 7 au 19 décembre, les délégations nationales élaboreront un nouvel accord mondial pour protéger les populations d’animaux sauvages en chute libre dans le monde et stopper la dégradation continue des paysages.

Pourquoi les militants veulent-ils un Accord de Paris pour la nature ?

Les architectes de l’accord historique sur le climat appellent à une « Accord de Paris pour la nature », selon lequel les pays fixent des objectifs nationaux de conservation et rendent régulièrement compte de leurs progrès pour les atteindre.

Ils disent que les agendas du climat et de la nature sont inévitablement « entrelacés ».

Changement climatique devient rapidement l’un des principaux moteurs de la perte de biodiversité, expliquent-ils dans leur déclaration. La destruction accélérée de la nature par l’humanité compromet ses capacités à fournir des services cruciaux, notamment l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.

La Terre a vu cinq événements d’extinction de masse et les scientifiques pensent que le sixième de la planète est en cours, les espèces animales et végétales disparaissant à un rythme jamais vu depuis 10 millions d’années.

Au monde crise de la faune est entraînée par la perte d’habitat et la pollution, le changement climatique constituant une menace croissante à mesure que les températures mondiales augmentent.

Sans réductions importantes des émissions de gaz à effet de serre, jusqu’à la moitié de toutes les espèces seront confrontées à des températures et à des conditions au-delà de leur capacité à survivre d’ici la fin du siècle, selon une étude publiée en 2018 dans la revue Science.

Ceux qui ne peuvent pas migrer ou s’adapter périront.

La perte de forêts et d’autres des écosystèmes vitaux comme les récifs coralliens et les herbiers marins laisseront également au monde moins de formes naturelles de séquestration du carbone.

Déjà, ces « puits de carbone » absorbent environ la moitié des émissions excédentaires que les humains rejettent dans l’air en brûlant des combustibles fossiles.

« Nous constatons également que la biodiversité apporte des solutions au changement climatique, et c’est pourquoi elles doivent être examinées ensemble », déclare Elizabeth Maruma Mrema, secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique.

Que signifierait un accord de Paris pour la nature ?

Les scientifiques et les militants font pression pour que la conférence COP15 du mois prochain se conclue par un accord « positif pour la nature » qui engage les pays à veiller à ce qu’il y ait plus d’espaces et de créatures sauvages dans sept ans qu’il n’y en a maintenant.

« Les dirigeants doivent obtenir un accord mondial pour biodiversité qui est aussi ambitieux, fondé sur la science et complet que l’Accord de Paris sur le changement climatique », lit-on dans la déclaration conjointe de mercredi.

« Comme l’Accord de Paris, il doit encourager les pays à s’engager et à intensifier leur action à la mesure de l’ampleur du défi. »

Ils ajoutent qu’il doit être inclusif, fondé sur les droits et travail pour tous.

« Et il doit fournir, à travers l’ensemble de la société, une action immédiate sur le terrain – notre avenir en dépend.

Les militants et les délégués disent qu’ils veulent voir une déclaration de couverture forte sur la biodiversité sortir de la COP27 avant de se rendre à Montréal.



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