L’accord entre le Royaume-Uni et la France sur la migration a été examiné de près par les personnes sur le terrain


Après la France et le Le Royaume-Uni est parvenu à un accord pour renforcer les contrôles aux frontières et les patrouilles le long de la Manche, l’accord a suscité quelques critiques.

L’accord de lundi signifie que la Grande-Bretagne devra désormais payer à la France 72 millions d’euros – soit dix millions d’euros supplémentaires par rapport à un accord précédent – afin d’augmenter le nombre de policiers et de gendarmes sur les plages françaises de 800 à 900.

L’annonce a été faite après une rencontre entre la ministre de l’Intérieur britannique Suella Braverman et le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Mais pour ceux qui travaillent sur le terrain dans le nord de la France avec les migrants, la nouvelle n’apporte pas de solution concrète. Pour Pierre Roques, le Coordonnateur de l’association Auberge des Migrants, plus de police ne réduira pas les passages de migrants.

Au contraire, plus de maintien de l’ordre rend la perspective de voyager par des moyens illégaux d’autant plus tentante.

« Donc, nous augmentons les effectifs de police de 40 %. Que va-t-il se passer ? Tout cela renforce les réseaux de passage (traite des êtres humains), cela rend les réseaux de passage indispensables », dit Roques.

« Cela s’observe depuis des années de manière empirique : plus vous mettez de policiers sur les plages, plus vous encouragez les réseaux illégaux. C’est un serpent qui se mord la queue. »

De la place pour une exploitation ultérieure

On craint que les passeurs ne trouvent d’autres moyens de trafiquer les migrants à travers la Manche.

Les responsables de Calais remarquent que le littoral entre la frontière belge et la Baie de Somme en France est long de 150 kilomètres et ouvert à l’exploitation.

Il y a aussi le problème des canots pneumatiques utilisés par les migrants pour traverser la Manche en provenance d’Allemagne. Les enquêteurs affirment que des bateaux et des gilets de sauvetage en provenance d’Allemagne sont utilisés par des trafiquants faisant passer clandestinement des migrants en Grande-Bretagne via la Belgique et la France.

« On dit que beaucoup de petits bateaux qui sont amenés à la côte viennent d’Allemagne. Peut-être que les services de renseignement allemands, belges et néerlandais devraient également être impliqués, en fait toute l’Europe », explique Philippe Mignonet, l’adjoint au maire de Calais.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations, plus de 200 personnes sont mortes ou ont disparu en mer ou sur terre depuis 2014, en tentant de rejoindre l’Angleterre depuis la France.

L’annonce de lundi intervient alors que le nombre de migrants traversant la Manche cette année passé la barre des 40 000 dimancheun record, selon le gouvernement britannique.

Regardez le reportage d’Euronews dans le lecteur ci-dessus.



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