L’Allemagne affiche une croissance surprise pour stimuler l’économie de la zone euro


L’économie allemande a connu une croissance inattendue au troisième trimestre de cette année, donnant un coup de pouce à la zone euro dans un contexte de craintes de récession.

Le tableau était mitigé dans les autres économies européennes, la France et l’Espagne enregistrant une croissance plus lente tandis que la Suède a dépassé les attentes.

L’inflation a atteint 11,9 % en Italie, tirée par la flambée des coûts de l’énergie, et 6,2 % en France, malgré la maîtrise des prix de l’électricité.

Les craintes d’un ralentissement se sont accrues après que la Banque centrale européenne a relevé ses trois taux d’intérêt directeurs jeudi et signalé que de nouvelles hausses étaient à venir.

Mais l’Allemagne, la plus grande puissance économique d’Europe, « a réussi à tenir bon » au troisième trimestre malgré les effets de la guerre en Ukraine et les problèmes de chaîne d’approvisionnement, ont déclaré vendredi des responsables.

L’expansion de 0,3 % de l’Allemagne, après une croissance de 0,1 % au deuxième trimestre, signifie que son économie est désormais plus importante qu’avant la pandémie pour la première fois.

Les économistes avaient prévu une contraction alors que les ménages modéreraient leurs dépenses, avec une inflation au plus haut depuis la réunification en 1990.

Mais le climat des affaires allemands s’est légèrement amélioré suite à de sombres prévisions pour les secteurs phares de l’automobile et de la chimie.

La France était sur une tendance négative après avoir enregistré une croissance de 0,2 %, en baisse par rapport à la croissance de 0,5 % enregistrée au deuxième trimestre.

Alors que l’industrie manufacturière française était stable, la consommation des ménages était stable et les exportations ont ralenti pour un troisième trimestre consécutif.

La France a l’un des taux d’inflation les plus bas d’Europe après avoir ordonné au fournisseur d’électricité public EDF de subir un coup de 8,4 milliards d’euros (8,36 milliards de dollars) pour limiter la hausse des prix.

Néanmoins, l’inflation devrait atteindre 6,2 % à la fin de ce mois et atteindre le double des coûts des aliments et de l’énergie.

La hausse des coûts et la flambée des profits des entreprises énergétiques ont entraîné des troubles sociaux et des grèves dans les raffineries de pétrole en France.

L’Espagne a également connu une croissance plus lente, avec une expansion de 1,5 % au printemps, suivie de seulement 0,2 % dans les derniers chiffres.

Mais il y avait de meilleures nouvelles sur l’inflation espagnole, qui a diminué à 7,3 % contre 10,8 % en juillet.

C’était une autre histoire en Italie, où l’inflation est passée de 8,9 % à 11,9 %.

Le principal moteur a été une augmentation de 73,2 % des coûts de l’énergie, mais les prix des aliments ont également augmenté de 13,1 %, au-dessus de la moyenne.

Cela ajoute au tableau économique difficile auquel est confronté le gouvernement du nouveau Premier ministre Giorgia Meloni, qui est arrivé au pouvoir en promettant de maîtriser les prix de l’énergie.

La chef de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a déclaré qu'une récession se profilait à l'horizon.  Bloomberg

La Suède a quant à elle enregistré une croissance de 0,7% au troisième trimestre, défiant les attentes d’une contraction.

« Le PIB suédois a rebondi en septembre après une baisse en août », a déclaré Mattias Kain Wyatt, économiste à Statistics Sweden.

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré jeudi que la perspective d’une récession « se profilait beaucoup plus à l’horizon » dans la zone euro.

Mais elle a déclaré que la banque s’en tenait à son travail en augmentant les taux d’intérêt alors même que les gouvernements européens tentaient d’atténuer la douleur de la hausse des prix.

L’Allemagne a annoncé le mois dernier un plan de secours pouvant atteindre 200 milliards d’euros, provoquant la colère de certains voisins qui ne pourraient jamais se permettre une telle intervention.

Mme Meloni a déclaré que son gouvernement tenterait à nouveau d’établir une taxe exceptionnelle introduite par son prédécesseur Mario Draghi, qui a généré des revenus décevants.

En France, le gouvernement du président Emmanuel Macron plafonnera à nouveau les prix de l’énergie l’année prochaine, mais leur permettra d’augmenter de 15 % au lieu de 4 %.

Mis à jour : 28 octobre 2022, 12 h 03





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