L’Allemagne demande à la Suisse de vendre des chars Leopard 2 mis sous cocon


L’Allemagne a demandé à la Suisse de lui vendre certains de ses chars Leopard 2 mis sous cocon, a annoncé le gouvernement suisse vendredi 3 mars, dans le cadre d’un accord qui pourrait permettre à l’Allemagne et à d’autres pays d’augmenter l’aide militaire à l’Ukraine.

L’Allemagne souhaite que la Suisse revende une partie des chars au fabricant Rheinmetall, ce qui permettrait à l’entreprise de combler les lacunes dans les armements des membres de l’Union européenne et de l’OTAN.

L’Allemagne, la Pologne, le Portugal, la Finlande et la Suède font partie des pays qui envoient des chars Leopard pour aider l’Ukraine à se défendre contre les attaques russes, créant des lacunes dans leurs propres arsenaux.

Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius et le ministre de l’Economie Robert Habeck ont ​​informé la ministre suisse de la Défense Viola Amherd du projet dans une lettre datée du 23 février, a déclaré vendredi le ministère de la Défense à Reuters.

L’histoire a été rapportée pour la première fois par le journal suisse Blick.

Les politiciens allemands ont demandé à leur homologue suisse d’accepter la vente, avec l’assurance que les chars suisses ne seraient pas transférés en Ukraine même.

« Il n’y aurait pas de transfert ultérieur des chars de combat vers l’Ukraine », a déclaré à Reuters un porte-parole du ministère suisse de la Défense (VBS).

En vertu de ses lois sur la neutralité et d’un embargo distinct sur les armes, il est interdit à la Suisse d’envoyer des armes directement à l’Ukraine.

La ministre suisse de la Défense, Viola Amherd, a répondu dans une lettre du 1er mars qu’une éventuelle vente d’une partie de la flotte de chars suisse nécessiterait que le Parlement suisse déclare officiellement les chars mis sous cocon hors service, a indiqué le VBS.

« Des discussions sur cette question sont actuellement en cours au parlement », a ajouté le porte-parole de VBS.

L’armée suisse compte actuellement 134 chars Leopard 2 en service et 96 autres en stockage. Le gouvernement n’a pas précisé combien l’Allemagne avait demandé à acheter, mais le porte-parole du VSB a déclaré que l’ary avait déclaré qu’il serait possible de se passer d’un nombre limité de chars.

Un porte-parole du ministère de la Défense à Berlin a déclaré qu’il n’était pas en mesure de commenter dans l’immédiat.

Berne a précédemment bloqué les demandes de l’Allemagne, de l’Espagne et du Danemark d’autoriser la réexportation vers l’Ukraine de munitions fabriquées en Suisse qu’ils avaient précédemment achetées.

Mais la question est de plus en plus source de discorde en Suisse, avec un changement d’humeur publique et politique pro-ukrainien qui fait pression sur le gouvernement pour qu’il mette fin à l’interdiction d’exporter des armes suisses vers les zones de guerre.

Les appels des voisins européens de la Suisse pour autoriser de tels transferts vers Kiev se sont intensifiés et les deux commissions de sécurité du Parlement ont recommandé que les règles soient assouplies.





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