L’allié de Gbagbo, Charles Blé Goudé, revient en Côte d’Ivoire

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L’ancien bras droit de l’ex-président a été une figure clé des violences post-électorales qui ont balayé le pays en 2010-11.

Charles Blé Goude, figure clé des violences post-électorales qui ont balayé la Côte d’Ivoire il y a 11 ans, est rentré au pays samedi pour la première fois en plus de huit ans, a rapporté l’agence de presse AFP.

Un ancien bras droit de l’ex-président Laurent Gbagbo a été acquitté des accusations de crimes contre l’humanité avec son ancien patron par la Cour pénale internationale (CPI) l’année dernière.

Le retour de Ble Goude est le dernier d’un certain nombre de personnalités politiques de haut niveau qui s’étaient brouillées avec l’administration actuelle depuis le conflit. En août, le président Alassane Ouattara, vainqueur des élections de 2010 que Gbagbo a refusé de concéder, a gracié ce dernier. L’ex-président – est retourné en Côte d’Ivoire en juin dernier – dans le cadre d’une campagne de réconciliation avant les élections prévues en 2025.

En juillet, le président a également tenu une rencontre rare avec Gbagbo et Henri Konan Bédié, un autre rival politique qui a été président de 1993 jusqu’à sa destitution lors d’un coup d’État en 1999.

Gbagbo, 77 ans, orateur fougueux de gauche issu d’un milieu modeste qui s’est présenté comme un champion des pauvres, a été président de la Côte d’Ivoire pendant 10 années mouvementées.

En octobre 2010, il a perdu l’élection face à Ouattara mais a refusé d’accepter le résultat. Leur confrontation a divisé le pays selon des lignes nord-sud, déclenchant des violences en 2011 qui ont tué environ 3 000 personnes.

À l’époque, Ble Goude était à la tête d’un groupe nationaliste pro-Gbagbo appelé les Jeunes patriotes – son surnom était « le général des rues » pour sa capacité à soulever et à susciter la colère des foules.

Certains en Côte d’Ivoire craignaient que son arrivée ne conduise à un retour à la confrontation dans un pays qui panse encore les plaies du conflit de 2010-11.

Mais Boga Sako, qui dirige son comité d’accueil, a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse que Ble Goude « souhaite faire un retour sobre ».

Dans une déclaration à l’AFP jeudi, Blé Goude s’est dit « très heureux » de retourner dans son pays d’origine, mais a également appelé à « la discipline et un esprit de retrouvailles ».

Blé Goude a reçu un passeport en mai. Samedi, vêtu d’un costume et d’une cravate, le quinquagénaire a atterri à l’aéroport d’Abidjan, la capitale, après avoir pris un vol commercial en provenance du Ghana voisin, selon un journaliste de l’AFP sur place.

Une dizaine de personnes dont Simone Gbagbo – épouse de l’ex-président – s’étaient rassemblées pour l’accueillir.

La sécurité était renforcée autour de l’aéroport et quelques heures avant son arrivée, la police a chassé la plupart des journalistes et un communiqué de presse prévu a été annulé, a indiqué l’AFP.

Après l’arrestation de Gbagbo, Ble Goude s’est enfui au Ghana, où il a été arrêté en 2013 et transféré à La Haye. Lui et son ancien patron ont été jugés en 2016 pour crimes contre l’humanité. Ils ont été acquittés en 2019, un jugement définitivement confirmé en mars dernier.

Gbagbo a toujours une vague de soutien en Côte d’Ivoire.

Il a endossé le rôle d’ancien homme d’État pour aider à la « réconciliation » dans un pays secoué par des violences meurtrières qui ont éclaté lorsque Ouattara en octobre 2020 a lancé une candidature pour un troisième mandat – une décision qui, selon les critiques, violait la constitution.

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