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J’ai récemment eu le plaisir d’assister à une conférence au cours de laquelle des découvertes ont été dévoilées qui changent considérablement notre compréhension de l’histoire des Émirats arabes unis. Intitulé « Archéologie 2022 : Avancées dans l’archéologie des Émirats arabes unis », il a été organisé par le Département de la culture et du tourisme d’Abu Dhabi (DCT) et son émanation, le Musée national Zayed.
Des exposés ont été présentés par des archéologues de partout au pays, ainsi que par diverses institutions internationales. Comme on pouvait s’y attendre, l’accent a été mis sur des sujets liés à Abu Dhabi. Les équipes d’archéologie du DCT ont été extrêmement actives ces dernières années.
Il y avait, cependant, des papiers de tous les émirats, sauf Ajman. Près d’un tiers des présentations ont été faites par des Emiratis. C’est la preuve de l’engagement croissant des Émiratis dans l’étude de leur propre histoire et de leur patrimoine. Il est peut-être temps que les universités des EAU accordent plus d’attention à ce sujet extrêmement important.
Il y a aussi, je soupçonne, un potentiel d’intérêt public pour les découvertes en cours. Quel dommage, donc, que les médias locaux n’aient pas été invités à couvrir l’événement et à partager l’actualité chez nous et à l’étranger.
J’ai participé à l’organisation de nombreuses conférences sur l’archéologie des EAU. Étant tellement occupé dans les coulisses, j’ai souvent eu peu de temps pour écouter. Cette fois, cependant, je pouvais m’asseoir et essayer d’absorber certaines des nouvelles informations dévoilées.
Les choses qui me viennent le plus à l’esprit sont soit celles qui sont liées à mes propres travaux antérieurs il y a de nombreuses années, soit celles qui ont ce que j’appelle le « facteur wow ». Quelque chose qui me fait, ou un public plus large, s’asseoir avec une agréable surprise et dire, tout simplement, « wow! »
Il y avait beaucoup de ces moments proposés, à tel point qu’il semble un peu injuste d’essayer de n’en souligner que quelques-uns.
Sur les îles occidentales d’Abu Dhabi, Marawah et Ghaghah, les travaux d’archéologues du DCT tels que Nora Al Hameli ont changé notre compréhension de la période néolithique (âge de pierre tardif) dans le golfe. Datant d’environ 6 500 avant notre ère, les bâtiments de Ghaghah sont la plus ancienne preuve de l’architecture néolithique en pierre du golfe.
Depuis Umm Al Quwain, des preuves d’un monastère chrétien des 7e et 8e siècles sur l’île de Siniya ont été dévoilées en novembre. Lors de la conférence, la découverte d’une mosquée des IXe et Xe siècles sur le continent voisin, à Rafaa, a été annoncée par le professeur Tim Power, basé aux Émirats arabes unis. Les deux sites, a-t-il suggéré, peuvent offrir des preuves de la transition des habitants de la région vers l’islam. C’est assez important aussi. Seules trois autres mosquées de cette date ont été trouvées dans le Golfe.
Pour moi, le sujet le plus marquant de la conférence a été l’annonce par l’archéologue allemand Marc Haendel, travaillant pour le DCT, de la découverte de preuves de la plus ancienne présence humaine jamais identifiée aux Émirats.
Les outils de la dernière partie du Paléolithique moyen, il y a environ 125 000 à 50 000 ans, sont maintenant assez bien connus du bord des monts Hajar à Sharjah et Ras Al Khaimah, et il n’était pas particulièrement surprenant que M. Haendel ait annoncé qu’il avait trouvé outils de cette période au sud et au sud-est d’Al Ain, autour de Jebel Hafit. En effet, j’ai depuis pu attirer son attention sur une note publiée concernant un outil du Paléolithique moyen trouvé juste au nord d’Al Ain en 1981.
Certains autres objets collectés par M. Haendel appartenaient cependant à un type qui appartenait clairement au Paléolithique inférieur, qui est beaucoup plus ancien. Ils pourraient être datés, a-t-il suggéré, d’il y a entre 1,5 million d’années et 400 000 ans.
Les outils ont été trouvés en surface, et comme ils étaient d’un type connu pour avoir été utilisé pendant une très longue période, il n’est actuellement pas possible d’être plus précis sur la datation. Le défi maintenant pour M. Haendel et DCT est de trouver des sites qui peuvent être fouillés et datés en toute sécurité. Même si les outils viennent du bas de gamme, donc il y a 400 000 ans, ils seraient encore de loin la première preuve d’une présence humaine aux Emirats.
C’est très certainement un moment wow.
Commentaire du National
Et ils ont encore plus à offrir. Il y a environ 400 000 ans, les humains anatomiquement modernes, ou Homo sapiens, n’avait pas encore vu le jour. Les outils, suggère M. Haendel, ont probablement été fabriqués par les « premiers hominidés », des parents éloignés et disparus depuis longtemps.
Ceux qui ont fabriqué et utilisé ces outils il y a si longtemps offrent des preuves de la migration des premières populations d’hominidés d’Afrique vers l’Asie, traversant les terres qui constituent aujourd’hui les Émirats. Il y a six millions d’années, à la fin du Miocène, d’anciens parents d’animaux que nous reconnaissons aujourd’hui tels que les chevaux, les hippopotames et les éléphants passaient par le même chemin, à travers les Émirats jusqu’en Asie. Et il y a 100 000 ans, les ancêtres de l’homme moderne ont emprunté le même chemin. Les Émirats arabes unis ont agi comme un pont hors de l’Afrique pendant des millions d’années.
Les archéologues et paléontologues du pays (experts en fossiles), en collaboration avec des collègues du monde entier, continuent de faire des découvertes d’une importance capitale pour le pays et bien au-delà. Le plus excitant de tous ? Il reste encore beaucoup à apprendre sur l’histoire de cette terre.
Publié: 22 décembre 2022, 14:00
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