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Hereford (Etats-Unis) (AFP) – L’Arizona a accepté mercredi de démanteler un mur de conteneurs maritimes à la frontière mexicaine qui, selon les critiques, était un coup politique coûteux et écologiquement dommageable qui n’a rien fait pour empêcher les migrants d’entrer aux États-Unis.
Le gouverneur républicain de l’État, Doug Ducey, a dépensé 90 millions de dollars de l’argent des contribuables pour aligner des boîtes rouillées dans ce qu’il a dit être une tentative d’endiguer le flux de personnes qui traversent le pays.
Les conteneurs en carton ondulé, qui serpentent sur quatre milles (sept kilomètres) à travers les terres fédérales comme un énorme train de marchandises à l’arrêt, divisent une importante zone de conservation qui abrite des espèces vulnérables, mais qui est si difficile à traverser que les trafiquants de personnes l’évitent régulièrement.
Maintenant, Ducey, qui quitte ses fonctions au début de l’année prochaine, devra se débarrasser des 915 conteneurs de la forêt nationale de Coronado.
Dans un accord conclu mercredi avec le gouvernement fédéral, l’administration de Ducey a déclaré qu’elle « supprimera tous les conteneurs d’expédition précédemment installés et les équipements, matériaux, véhicules et autres objets associés des propriétés des États-Unis sur les terres du système forestier national dans la forêt nationale de Coronado. «
– Biodiversité –
De près, le mur du conteneur à double empilement ressemble à l’ouvrage maladroit d’un géant jouant avec des blocs de construction.
Sa présence est si choquante qu’en plus de l’affaire devant la Cour fédérale, elle a également fait l’objet de deux poursuites intentées par le Center for Biological Diversity, une organisation environnementale active dans la région depuis trois décennies.
« La biodiversité de cette région est hors normes », a déclaré à l’AFP Russ McSpadden, membre de l’organisation.
« C’est l’une des zones de conservation les plus importantes de tous les États-Unis. »
L’Arizona partage environ 370 miles (600 kilomètres) de frontière avec le Mexique, y compris des zones de préservation de l’environnement, des parcs nationaux, des zones militaires et des réserves indigènes.
Jusqu’à l’arrivée en 2017 à la Maison Blanche de Donald Trump – qui a été propulsé au pouvoir sur sa promesse de « construire ce mur » – il y avait très peu de barrière physique le séparant du Mexique.
Aujourd’hui, de vastes étendues de la frontière ont une clôture qui culmine à neuf mètres de haut.
Avant l’arrivée des conteneurs dans la forêt nationale de Coronado – une zone accessible uniquement par des chemins de terre – la frontière était délimitée par une clôture en fil de fer.
Cette maigre barrière était plus qu’égale à la tâche de garder les gens à distance, dit McSpadden, dont les caméras ont capté des jaguars, et qui a travaillé avec des équipes collectant des données sur les ocelots.
« Je n’ai jamais capturé le trafic de migrants sur aucune des caméras à distance », a-t-il déclaré.
« C’est une vallée incroyablement sauvage. Il n’y a pas de véritable population urbaine à proximité. C’est une partie de la frontière très difficile à traverser pour les migrants. »
Et même s’il s’agissait d’une route très fréquentée, un observateur occasionnel peut voir que les conteneurs maritimes ne seraient pas très efficaces.
Dans plusieurs endroits visités par l’AFP, les boîtes ne s’alignent pas à cause du terrain accidenté, laissant facilement des espaces suffisamment grands pour qu’une personne puisse les traverser.
D’autres ont des trous rouillés et, à certains endroits, il semble qu’il ait été impossible pour les travailleurs de trouver un endroit suffisamment stable pour mettre un conteneur.
Une vidéo virale montre un grimpeur déterminé escaladant la barrière de six mètres de haut en quelques secondes, obtenant un achat facile sur les parois texturées de la boîte.
Mais ce que les conteneurs maritimes bloquent, c’est une voie navigable et les voies de migration des animaux étudiés par McSpadden.
« Les jaguars ne connaissent pas de frontières », dit-il.
« Le sud de l’Arizona, le nord du Mexique, c’est pareil pour eux. »
Les mâles étant connus pour parcourir des centaines de kilomètres, il est facile pour les animaux venus chasser au nord de se faire piéger loin des populations reproductrices au sud de la frontière.
« Les jaguars veulent se déplacer librement », dit-il.
« C’est leur aire de répartition, et le mur frontalier coupe en deux la maison des jaguars. »
© 2022 AFP
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