L’Australie : une économie partagée ou deux économies distinctes et séparées
L’Australie se vante souvent d’être une société égalitaire, mais la réalité en est bien loin. Depuis des décennies, les politiques économiques ont favorisé les riches au détriment des moins fortunés. Les récentes élections en Nouvelle-Galles du Sud en sont un exemple éloquent. Le premier ministre conservateur, Dominic Perrottet, a présenté un programme de récompenses pour les riches, appelé « fonds pour l’avenir », dans lequel les recettes fiscales sont acheminées vers des comptes de dépôt en espèces pour chaque enfant NSW de moins de 10 ans, avec un engagement de contrepartie du gouvernement. Les familles ayant la capacité de déposer plus d’argent pour leurs enfants recevront plus d’argent « jumelé » dans leurs comptes par le gouvernement.
Des politiques qui avantagent les riches depuis des décennies
Ce n’est pas la première fois que les politiques économiques australiennes favorisent les riches. Dans les années 1990, les étudiants riches qui pouvaient se permettre de payer à l’avance les frais du programme de contribution à l’enseignement supérieur du gouvernement travailliste ont obtenu une réduction massive et un avenir sans dette en le faisant. Les politiques de John Howard, qui visent le « bien-être de la classe moyenne », ont doublé l’erreur du Parti travailliste. Les primes pour bébé et les avantages fiscaux familiaux ont suscité de justes critiques, mais c’est l’aide sociale de la classe supérieure qui constitue l’héritage le plus accablant d’Howard.
La création d’une économie partagée grâce aux politiques redistributives
Après des décennies à favoriser les riches, l’Australie vit maintenant dans deux économies distinctes et séparées. Les riches bénéficient d’énormes avantages fiscaux, d’une éducation privée et d’une assurance maladie privée, tandis que les moins fortunés sont laissés pour compte. Les politiques économiques doivent être repensées pour créer une économie partagée et redistributive, où chacun a accès aux mêmes avantages et opportunités.
Une politique d’éducation récompensant les riches : une blague
Les politiques économiques basées sur la théorie du ruissellement sont une blague. Les riches bénéficient de manière disproportionnée de ces politiques, tandis que le reste de la population ne profite que des miettes. Le plan d’éducation de Perrottet, qui favorise les riches, est une escroquerie du « régime enregistré d’épargne-études » du Canada, qui existe depuis 1974. Les 20 % des Canadiens les mieux rémunérés versent une contribution moyenne presque sept fois supérieure à celle des 20 % les moins riches et leurs enfants obtiennent leur diplôme avec leur avantage préexistant maintenant financé par le contribuable.
Des choix difficiles pour l’opposition travailliste
L’opposition de NSW Labour est diamétralement opposée au plan d’éducation de Perrottet et prévoit de reconstruire une infrastructure publique partagée à la place. C’est un choix exceptionnellement difficile, mais il a des implications nationales. Au niveau fédéral, le gouvernement travailliste tente de réformer les pensions de retraite et les crédits d’affranchissement, mais même de légères réductions des allégements fiscaux pour les 0,5 % d’Australiens dont les super-soldes dépassent 3 millions de dollars ont provoqué un recul féroce. Les travaillistes fédéraux n’ont pas encore renoncé à leur engagement d’installer les réductions d’impôts coûteuses et inégalitaires de la troisième étape de l’ère Morrison. Les mêmes valeurs économiques qui les ont engendrées sont sur le bulletin de vote en Nouvelle-Galles du Sud.
Conclusion
L’Australie doit repenser ses politiques économiques pour créer une économie partagée et redistributive, où chacun a accès aux mêmes avantages et opportunités. Les politiques économiques basées sur la théorie du ruissellement ne fonctionnent pas et ne font qu’accroître les inégalités. Les choix politiques difficiles doivent être pris pour garantir un avenir plus juste pour tous les Australiens.
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