Le besoin est plus grand que la honte


Situation au tableau de plus en plus dramatique |

Le besoin est plus grand que la honte

Wuppertal (RNW) – Le Tafel en Allemagne a plus d’invités que jamais. « Nos effectifs ont doublé depuis janvier », déclare Peter Vorsteher (66 ans) du Wuppertaler Tafel. Plus de 1000 personnes viennent régulièrement. Même ceux qui ne s’y attendaient pas. Le besoin est plus grand que la honte…

« Et il y en aura encore plus à l’automne », estime Vorsteher. La classe moyenne s’approvisionne déjà à la banque alimentaire.

Peter Vorsteher du Tafel à Wuppertal

Photo: Meike Wirsel

Tout comme Ilse (89). Le photographe de formation a élevé quatre enfants et a travaillé pendant 60 ans. « Longtemps avec mon mari à la boulangerie.

Votre pension : un maigre 400 euros. « Si je n’avais pas la pension de veuvage, je ne pourrais pas faire face », dit-elle. Elle achète maintenant des peluches pour ses quatre arrière-petits-enfants à la banque alimentaire – pour deux ou trois euros.

50 personnes attendent à côté au comptoir alimentaire, dont André (58). Avant de tomber malade, il travaillait dans un atelier de meulage et livrait des journaux.

André vient à table, sa femme a encore trop honte

André vient à table, sa femme a encore trop honte

Photo: Meike Wirsel

« J’ai travaillé pendant près de 40 ans. Je n’aurais jamais pensé que je ferais la queue ici. » Il vient ici depuis mars. Seul. « Ma femme a trop honte. » Et lui ? « Tu t’y habitues. Aussi parce qu’il y a beaucoup de gens normaux ici.

À propos de Daniel (38). Après la faillite, le cuisinier vit avec 1 000 euros par mois – moins 420 euros de loyer. « Corona m’a brisé le cou : la société a disparu, la copropriété a disparu, mais les dettes. »

Le chef Daniel (devant) a tout perdu à cause de Corona et dépend du conseil d'administration

Le chef Daniel (devant) a tout perdu à cause de Corona et dépend du conseil d’administration

Photo: Meike Wirsel

Sans le tableau noir, il n’aurait même pas un réfrigérateur plein. « Avec les prix dans les supermarchés… »

Ils assurent la course sur les panneaux. À Wuppertal, le nombre de repas gratuits a plus que doublé pour atteindre 5 461 depuis janvier. Les dons, en revanche, ont diminué. Superintendant : « Ils se sont effondrés de 20 %.



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