Le chef des droits de l’ONU dénonce les propos « insondables » du ministre israélien

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Genève (AFP) – Le chef des droits de l’homme de l’ONU a dénoncé vendredi l’appel « insondable » d’un ministre israélien pour qu’une ville palestinienne brûlante soit « anéantie », appelant à la fin de la violence.

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a fait ces commentaires mercredi, quelques jours après que deux colons ont été abattus à Huwara, des meurtres qui ont conduit des colons israéliens à attaquer la ville du nord de la Cisjordanie.

« Je pense que le village de Huwara doit être anéanti », a déclaré Smotrich. « Je pense que l’Etat d’Israël devrait le faire. »

Plus tard, il a tweeté qu’il « ne voulait pas effacer le village de Huwara, mais seulement agir de manière ciblée contre les terroristes ».

Mais le chef des droits de l’ONU, Volker Turk, s’exprimant devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, a dénoncé les commentaires originaux de Smotrich comme « une déclaration insondable d’incitation à la violence et à l’hostilité ».

Washington, un allié fidèle d’Israël, a été encore plus direct dans sa réponse aux commentaires de Smotrich.

« Ils étaient irresponsables, ils étaient répugnants, ils étaient dégoûtants », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price.

« Tout comme nous condamnons l’incitation palestinienne à la violence, nous condamnons ces propos provocateurs qui constituent également une incitation à la violence », a-t-il ajouté.

Un communiqué du ministère français des Affaires étrangères a également condamné les commentaires comme « inacceptables, irresponsables et indignes de la part d’un membre du gouvernement israélien ».

« Ces commentaires ne font qu’alimenter la haine et alimenter la spirale de la violence actuelle », ajoute le communiqué, appelant au calme.

Appel au calme

Smotrich, un colon d’extrême droite, s’est exprimé lors d’une flambée de violence dans le conflit israélo-palestinien, et plus particulièrement en Cisjordanie, qu’Israël occupe depuis la guerre des Six jours de 1967.

L’attaque contre Huwara dimanche soir a vu des centaines de colons mettre le feu à des maisons et des voitures et lancer des pierres, tandis qu’un Palestinien a été tué dans le village voisin de Zaatara.

Plus de 350 Palestiniens ont été blessés, la plupart souffrant d’inhalation de gaz lacrymogène, a indiqué le Croissant-Rouge palestinien.

Lundi, des hommes armés ont abattu un automobiliste israélo-américain, et mercredi, les forces israéliennes à la recherche de suspects dans le camp de réfugiés d’Aqabat Jabr près de Jéricho ont tué un Palestinien.

Présentant le dernier rapport de son bureau sur la situation dans le territoire palestinien occupé, M. Turk a averti vendredi le conseil que « l’augmentation de la violence condamne des innocents de toutes parts à de nouvelles tragédies ».

Il a appelé « les décideurs et les gens de tous bords… à prendre du recul par rapport au précipice auquel l’extrémisme et la violence croissants ont conduit ».

« L’occupation doit cesser »

Depuis le début de l’année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 65 adultes et enfants palestiniens, dont des militants et des civils.

Treize adultes et enfants israéliens, dont des membres des forces de sécurité et des civils, et un civil ukrainien ont été tués au cours de la même période, selon un décompte de l’AFP basé sur des sources officielles des deux côtés.

La recrudescence de la violence survient après que l’année dernière a vu le plus grand nombre de Palestiniens tués par les forces de sécurité israéliennes en 17 ans, et le plus grand nombre d’Israéliens tués depuis 2016, a souligné Turk.

« Je condamne la violence qui a tué et blessé tant de personnes des deux côtés, et qui génère un désespoir accablant », a-t-il déclaré.

De nombreux représentants de pays ont fait écho aux préoccupations de Turk vendredi, tandis que l’ambassadeur palestinien Ibrahim Khraishi a pris la parole au Conseil des droits pour exhorter la communauté internationale à prendre des « mesures punitives » contre Israël.

Israël, qui accuse régulièrement l’ONU et en particulier le Conseil des droits de l’homme de partialité à son encontre, n’avait pas de représentant dans la salle pour la présentation de Turk.

Le chef des droits de l’homme de l’ONU a appelé les deux parties à respecter l’engagement de désescalade conclu à la suite des pourparlers dimanche en Jordanie.

« Dans un avenir proche, il doit y avoir la fin des colonies en territoire occupé. Et dans un horizon prévisible, il doit y avoir une solution à deux États », a insisté Turk.

« Pour que ces violences cessent, il faut que l’occupation cesse. De tous côtés, il y a des gens qui le savent. »

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