Le chef des médecins turcs officiellement détenu pour un commentaire sur les armes chimiques


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Istanbul (AFP) – Un tribunal turc a ordonné jeudi la détention d’un dirigeant d’un syndicat de médecins pour avoir appelé à une enquête sur l’utilisation présumée d’armes chimiques par l’armée contre des militants kurdes interdits.

Sebnem Korur Fincanci a été arrêté mercredi par la police d’Istanbul dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet d’Ankara.

Fincanci a ensuite été emmenée à Ankara, la capitale, où elle a été officiellement arrêtée par un tribunal local pour « propagande terroriste », a rapporté la télévision privée NTV.

Fincanci a déclaré à l’AFP la semaine dernière qu’elle avait examiné des séquences vidéo et avait seulement appelé à « une enquête effective » sur les allégations.

La Turquie a rejeté les allégations des médias proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit, selon lesquelles son armée aurait utilisé des armes chimiques lors d’opérations dans le nord de l’Irak.

Le PKK est répertorié comme groupe terroriste par la Turquie et ses alliés occidentaux.

Milena Buyum, une militante d’Amnesty International, a tweeté que le groupe avait appelé à la « libération immédiate et inconditionnelle du défenseur des droits humains » Fincanci.

« Rien de ce qu’elle a dit ou fait ne peut justifier la privation de sa liberté de cette manière arbitraire, qui vise manifestement à la faire taire et à envoyer un message effrayant aux autres », a-t-elle ajouté.

La police a arrêté des partisans de Fincanci lors de manifestations à Istanbul mercredi après son arrestation.

Le PKK entretient une insurrection meurtrière pour l’autonomie kurde dans le sud-est de la Turquie depuis 1984.

L’armée turque a lancé des opérations successives contre les bases arrières du groupe militant dans le nord de l’Irak, une épine persistante dans les liens d’Ankara avec le gouvernement de Bagdad.



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