Le chef du canal de Suez cherche à dissiper les craintes concernant le projet de loi égyptien


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Le Caire (AFP) – Le président du canal égyptien de Suez a affirmé jeudi que la voie navigable n’était « pas à vendre », dans le but d’apaiser les craintes concernant un projet de loi en cours de discussion au parlement.

Mardi, le législateur a approuvé en principe un projet de loi proposé par le gouvernement visant à créer un fonds souverain « qui peut mener à bien toutes les activités économiques et d’investissement » pour l’Autorité du canal de Suez.

Le projet de loi a suscité un large débat sur les réseaux sociaux. Beaucoup craignent que le fonds ne porte atteinte à la souveraineté de l’État sur la voie navigable, qui représente environ 10 % du commerce maritime mondial et est une source vitale de devises étrangères pour l’Égypte en difficulté économique.

Le président de l’Autorité du canal de Suez, Oussama Rabie, a déclaré lors d’une conférence de presse jeudi que le canal ne peut pas être « vendu, loué ou emprunté en garantie ».

Il a ajouté que le but du fonds est d’investir dans des méga-projets.

Le projet de loi proposé s’accompagne d’une économie égyptienne aux prises avec une dette extérieure croissante et de la chute de la monnaie locale par rapport au dollar.

En octobre, le gouvernement a déclaré que l’Égypte avait conclu un accord de prêt de 3 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international, conditionné à une dépréciation de la monnaie et à des réductions des subventions de l’État.

L’économiste Hani Tawfiq a suggéré dans un message sur Facebook que le but du fonds souverain proposé serait probablement « d’échanger la dette de l’État contre des obligations émises par le fonds (et) garanties par les revenus du canal de Suez ».

Rabie a néanmoins nié cela lors de sa conférence de presse. Il a déclaré que le but du fonds était d’attirer les investissements étrangers.

Mais le projet de loi a déjà provoqué une colère généralisée parmi les Égyptiens sur les réseaux sociaux, où il figurait parmi les sujets les plus en vogue toute la semaine.

L’ancien président du canal de Suez, Mohab Mamish, a déclaré que la nouvelle loi serait « impossible à mettre en œuvre et ouvre la porte à des changements sans précédent… qui permettent la présence d’étrangers dans la gestion du canal de Suez ».

Les investisseurs étrangers pourraient « changer le système sur lequel repose la gestion du canal depuis des années et qui a rapporté des bénéfices records », a déclaré Mamish dans des propos publiés par les médias locaux.



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