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La perception de la maladie par le patient peut-elle faire partie du traitement ?
Au Danemark, cette approche est une réalité. Euronews a exploré comment cela est devenu possible.
Hanne Dalgaard Christensen est une retraitée danoise de 57 ans. Elle a cessé de travailler en raison d’une grave maladie intestinale et a dû subir des contrôles réguliers depuis.
Grâce au questionnaire Patient Reported Outcome, elle peut informer l’hôpital de toute évolution de sa maladie, améliorant ainsi ses connaissances sur sa propre santé et améliorant l’efficacité de la prochaine consultation.
« C’est très utile, parce que quand je vais chez le médecin, j’oublie souvent de lui dire certains détails. Mais là, il faut remplir un questionnaire avant la consultation. Donc, on a le temps de réfléchir à tout, et le médecin va avoir des réponses aux questions qui peuvent surgir lors de chaque visite », explique Hanne.
Comment PRO peut-il améliorer les soins aux patients ?
Examinons de plus près les résultats rapportés par les patients (ou PRO). Ce questionnaire en ligne a été introduit dans le système de santé danois, d’abord pour la neurologie, puis étendu à d’autres domaines médicaux. Il comprend des questions sur des symptômes spécifiques, la qualité de vie et les activités quotidiennes.
Cette initiative permet une plus grande implication des patients et améliore leur connaissance de leur condition, tandis que les professionnels de la santé obtiennent des informations de première main pour les aider à affiner leur approche thérapeutique.
A l’hôpital universitaire d’Aarhus, au Danemark, ce service en ligne est principalement utilisé pour les cas de maladies chroniques, qui nécessitent généralement des contrôles réguliers.
« PRO est un moyen brillant d’avoir un aperçu des symptômes d’un patient avant de le voir en clinique externe. Lorsque nous voyons le patient en clinique, nous avons déjà beaucoup de réponses et nous savons alors sur quoi nous devons nous concentrer : s’il y a y a-t-il des symptômes liés à cette maladie chronique ou si nous devons modifier leur traitement médical », explique le Dr Mette Julsgaard, gastro-entérologue à l’hôpital universitaire d’Aarhus.
La santé en ligne s’étend-elle à toute l’Europe ?
Cette approche, qui s’appuie fortement sur la collecte et le partage d’informations médicales, est un exemple à suivre pour le futur Espace européen des données de santé, qui donnera une dimension transfrontalière à ce type de méthode.
Une autre caractéristique de l’initiative danoise est que l’intelligence artificielle est utilisée pour effectuer un premier filtrage des informations.
Lisbeth Kallestrup, directrice de la qualité et de l’implication des patients de l’hôpital universitaire d’Aarhus, explique comment le système fonctionne pour eux.
« Les questionnaires sont traités avec un algorithme qui est programmé pour filtrer les besoins des patients et les urgences de soins aux patients. Par exemple, dans la première catégorie, le patient va bien et nous n’avons pas besoin de parler avec ou de voir le patient. Ensuite, c’est le « jaune » catégorie, où l’on verra s’il faut téléphoner pour le patient. Enfin on a la catégorie « rouge » et là il faut voir le patient. »
PRO est un outil utile pour suivre régulièrement les patients atteints de maladies chroniques, et permet aux médecins d’être plus réactifs avant même la consultation prévue. Il permet aux médecins de prioriser les patients pertinents qui doivent être vus.
À une époque où le partage d’informations médicales est un enjeu crucial pour nos systèmes de santé, les patients ont plus que jamais leur mot à dire pour aider l’industrie médicale à créer des produits et services adaptés à leur expérience.
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