Le différend administratif entre l’Italie et la Belgique aggrave la polémique du Qatargate.

Enquête de corruption au Parlement européen : les autorités italiennes et belges enlisées dans une impasse

Dans une enquête de corruption qui secoue le Parlement européen, deux suspects clés restent sans être interviewés après quatre mois d’enquête. Il s’agit de l’ancien législateur européen Pier Antonio Panzeri et de la comptable Monica Bellini qui est soupçonnée d’avoir aidé Panzeri à blanchir des pots-de-vin qatariens aux membres actuels du Parlement. Les juges milanais ont attendu des mois que davantage de documents arrivent de Belgique avant de décider de remettre Bellini tandis que les juges de Naples ont maintenant demandé à deux reprises s’il fallait transférer en Belgique l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino, membre présumé du réseau de corruption de Bruxelles.

La situation est compliquée par le fait que les enquêteurs italiens encerclent également Bellini. Mais ils se sont jusqu’à présent contentés d’enquêter sur des personnalités moins centrales autour d’elle, avec un responsable italien à la suite de la procédure, affirmant que les procureurs craignent d’intervenir dans l’enquête belge. Les avocats italiens pointent du doigt les Belges en qualifiant les mandats écrits en Belgique de « vagues » et en affirmant qu’il est « difficile de comprendre les crimes qui auraient été commis ».

Le travail italien

A Milan, où Monica Bellini a co-fondé une société de conseil, la société est utilisée pour « donner le flux d’argent [coming from Qatar] une comparution légale. Bellini fait face à des accusations de blanchiment d’argent et de corruption, mais ses avocats affirment qu’elle n’a rien fait de mal. Autour de la ville, des dizaines de personnes disent ne pas la connaître. Les autorités italiennes ont choisi de ne pas lancer leur propre enquête car, au sein de l’UE, des personnes ne peuvent pas être poursuivies dans deux pays pour le même crime.

Les efforts belges

Les autorités belges ont pris des mesures pour capturer les principaux suspects et les interroger. Cependant, les juges italiens ont maintenant reporté à deux reprises les audiences d’extradition de Bellini car ils estiment que la Belgique n’a pas envoyé suffisamment de preuves. Les avocats de Cozzolino ont également affirmé que les preuves de la Belgique sont insuffisantes et que ses conditions de détention sont odieuses.

Le dilemme des prisonniers belges

Il est inhabituel de refuser un mandat d’arrêt européen. Cependant, il peut y avoir un motif de refus ou de retard si, par exemple, des documents sont manquants ou s’il y a des inquiétudes concernant les conditions de détention. Plusieurs avocats en Italie familiers avec les affaires se sont également demandé pourquoi les suspects ne pouvaient pas être interrogés en Italie, se demandant pourquoi la Belgique insistait pour les interroger localement.

Conclusion

Les querelles transfrontalières qui viennent s’ajouter aux désaccords légistes ou nationalistes retardent l’enquête sur la corruption au sein du Parlement européen. Les autorités italiennes et belges sont maintenant confrontées à l’impasse concernant les suspects clés qui n’ont toujours pas été pleinement interrogés. Il est important de noter que cela pourrait retarder ou obstruer les tentatives visant à déterminer si des pays étrangers ont payé illégalement des législateurs de l’UE pour qu’ils agissent en leur nom.

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