Vitesco mise sur l’électromobilité et cible la Chine
Le patron de Vitesco, Andreas Wolf, veut commencer à gagner de l’argent avec l’électromobilité dès l’année prochaine. Selon lui, les carburants dits e-carburants, c’est-à-dire des carburants synthétiques, n’auront aucune importance stratégique pour Vitesco après 2035. En effet, à long terme, le moteur à combustion interne ne jouera plus aucun rôle dans les plans de Vitesco, société issue de la division entraînement de Continental. Sa déclaration est d’autant plus remarquable qu’une partie importante des ventes de la société est encore réalisée dans l’activité des moteurs à combustion.
La division a réalisé un bénéfice de 321,4 millions d’euros, tandis que l’activité des composants électriques a encore enregistré une perte de 270,3 millions d’euros malgré une augmentation des ventes de près de 18 %. Le chiffre d’affaires s’élève, quant à lui, à près de 9,1 milliards d’euros, avec une augmentation de 8,6 % en glissement annuel. La marge bénéficiaire avant impôt est maigre, étant seulement de 1,1 %.
Toutefois, l’exercice écoulé a porté ses fruits pour le patron de Vitesco. En 2022, sa rémunération totale a plus que triplé pour atteindre 3,5 millions d’euros. Le plan de la société est clair : dès l’année prochaine, Vitesco compte bien commencer à gagner de l’argent avec l’électromobilité.
Le carnet de commandes de Vitesco s’élève à 58,5 milliards d’euros, 46 % de ceux-ci, soit 26,9 milliards d’euros, sont des commandes du domaine de l’électrification. Cela inclut des composants pour les voitures purement électriques ainsi que pour les hybrides rechargeables. L’Asie représente la plus grande part des ventes de Vitesco, et en particulier la Chine, l’un des marchés les plus importants et à la croissance la plus rapide au monde.
Wolf ne voit pas de tendance actuelle du marché selon laquelle le moteur à combustion durera plus longtemps. De son point de vue, ce n’est pas viable de continuer à investir dans le moteur à combustion interne.
Vers une fin de l’ère des moteurs à combustion au sein de l’industrie automobile
La décision du ministre fédéral des Transports Volker Wissing de remettre en cause la fin des moteurs à combustion dans l’Union européenne en 2035 a suscité de nombreuses réactions dans l’industrie automobile allemande. Wissing pense que l’industrie automobile allemande est derrière lui, car l’essentiel de l’argent de l’industrie est toujours réalisé avec le moteur à combustion, pas avec l’électromobilité.
Toutefois, la plupart des constructeurs automobiles, tel que le PDG d’Audi, Markus Duesmann, ainsi que Vitesco, sont engagés dans l’électromobilité. BMW a quant à lui décidé de continuer à investir dans le moteur à combustion interne.
Le gouvernement américain a mis en place un programme de subventions attrayant pour l’industrie automobile avec l’Inflation Reduction Act. Vitesco examine actuellement comment se positionner sur l’Inflation Reduction Act aux États-Unis. Une possibilité serait d’étendre les capacités de Vitesco aux États-Unis.
En somme, l’ère des moteurs à combustion dans l’industrie automobile touche à sa fin. Les industriels misent sur l’électromobilité et s’adaptent aux tendances actuelles du marché, telles que la croissance rapide de la mobilité électrique en Chine.
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