Le discours rétrograde de George Eustice sur les mères au foyer renforce la trappe que la société tend aux femmes | RhiannonLucy Cosslett

Les mères au foyer : un choix ou une obligation?

Depuis que je suis devenue mère, je pense souvent au rôle des mères au foyer. C’est un travail difficile qui demande un grand investissement physique, mental et émotionnel 24 heures sur 24. Nous savons que la parentalité est encore principalement exercée par des femmes, mais est-ce que cela signifie que c’est notre «rôle nourricier naturel», comme l’a récemment déclaré le député conservateur George Eustice ? Dans cet article, nous aborderons les différentes idées sur la question des mères au foyer et leur place dans la société, en particulier dans l’ère moderne.

L’évolution de la paternité

George Eustice soutient que le gouvernement donne la priorité à la politique de garde d’enfants, au détriment de l’incitation des femmes à rester à la maison. Il affirme que les femmes sont biologiquement programmées pour effectuer tout le travail de la parentalité au foyer, et que les hommes ne veulent pas être au centre de la vie de leurs enfants. Cependant, ces idées sont obsolètes, ignorantes et insultantes, selon le Fatherhood Institute et le Dr Anna Machin, anthropologue évolutionniste de renom du Royaume-Uni et auteur de The Life of Dad. Les hommes ne sont pas assez pris en compte lorsqu’ils souhaitent être des parents présents dans la vie de leurs enfants. Certains papas sont souvent stigmatisés comme étant incompétents en matière de garde d’enfants, ce qui peut être un frein à leur engagement dans la parentalité. Ainsi, nous pouvons dire que les idées sur la paternité évoluent, même si cela prend du temps.

La question de l’incompétence militaire en matière de garde d’enfants

Les deux moitiés d’un couple hétérosexuel peuvent s’engager dans l’illusion que le père est inutile, ce qui fait que la mère doit tout faire. Ce phénomène peut remonter à des décennies de pratiques en matière de garde d’enfants où la société avait encouragé les femmes à rester à la maison, mais n’en avait pas vraiment fait une politique. Les femmes ont souvent l’impression qu’elles n’ont pas le choix, d’où la nécessité de disposer de garderies abordables. La société peut encourager et déifier les mères au foyer tant qu’elles ne considèrent pas ce qu’elles font comme un travail qui mérite une récompense financière. Dès qu’une mère au foyer fait cette constatation, elle devient dangereuse pour la société.

La question des choix de vie

Le choix d’être une mère au foyer doit être soutenu. Certaines femmes ont hâte de retourner au bureau, mais certaines ont le cœur brisé de mettre leurs bébés à la crèche à temps plein et préfèrent rester à la maison, mais ne le peuvent pas. Les mères au foyer sont souvent exclues des discussions sur la parentalité, car leur existence est gênante pour les deux parties. Les femmes qui choisissent activement d’être des mères au foyer sont mal à l’aise pour certaines féministes parce qu’elles sont souvent très représentées. Et la mère au foyer représente une menace pour l’autre côté du débat, car le capitalisme repose sur le travail domestique gratuit. Le choix doit être offert à toutes et tous, peu importe leur sexe, leur âge, leur niveau d’éducation ou leur condition sociale.

La question de la classe

Les mères au foyer sont louables tant qu’elles ne sont pas considérées comme des « ponctions » pour la société. L’idéal de la mère au foyer est ancré dans les valeurs bourgeoises : épaulée par son mari, souriante et fonctionnelle. Jamais en colère, pauvre ou souffrant mentalement. Nous avons tous l’obligation de reconnaître et de respecter le choix des femmes, qu’elles souhaitent travailler à l’extérieur ou à l’intérieur de la maison, et cela quelque soit la couche sociale.

Conclusion

En somme, le choix doit être offert à toutes et tous, et aucun sexe ne devrait être considéré comme biologiquement mieux équipé pour s’occuper des enfants. Nous devrions plutôt reconnaître le travail inlassable des mères au foyer, et quel que soit leur choix, les soutenir pour qu’elles expriment leur pleine potentialité. Les pères devraient également être encouragés à prendre leur place dans la parentalité, et nous, la société, devrions valoriser le travail, quelle que soit la personne qui le fait. La parentalité est une tâche difficile, qui exige beaucoup de temps, de patience, d’amour et de compréhension. Si nous voulons que les enfants grandissent en étant heureux, en bonne santé et en paix, nous devons investir dans leur avenir en investissant aussi dans celui de leurs parents.

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