Le gouvernement britannique fait face à des questions dans l’enquête sur l’ingérence en Russie

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Londres (AFP) – La Cour européenne des droits de l’homme a déclaré jeudi qu’elle avait demandé au gouvernement britannique de répondre à des questions sur l’ingérence présumée de la Russie dans les élections après une contestation judiciaire.

Le comité du renseignement et de la sécurité (ISC) du parlement britannique a déclaré en 2020 qu’il ne pouvait pas parvenir à des conclusions définitives sur une ingérence russe, y compris lors du vote sur le Brexit de 2016 ou du référendum sur l’indépendance de l’Écosse deux ans plus tôt.

Mais le rapport indique que le gouvernement du Premier ministre Boris Johnson « a perdu les yeux », et les critiques ont souligné les liens de son parti conservateur avec les riches donateurs russes comme une explication de l’inaction officielle contre Moscou.

La réponse de la CEDH fait suite à une plainte déposée par un groupe multipartite de trois députés après que la Haute Cour de Londres a rejeté l’affaire en 2021.

Ils affirment que le fait que le gouvernement n’ait pas enquêté sur des « allégations crédibles » d’ingérence dans le système électoral viole ses obligations en vertu de la Convention européenne des droits de l’homme qui protège le droit à des élections libres et équitables.

Dans une lettre aux députés, la CEDH a accepté la demande lors de la première étape du processus judiciaire et indique qu’elle exige désormais que le gouvernement britannique réponde à cinq questions d’ici la fin avril.

Le trio — Ben Bradshaw, du Parti travailliste, Caroline Lucas, du Parti vert et Alyn Smith du Parti national écossais (SNP) — faisaient partie d’un groupe de six qui ont perdu une tentative d’introduire une contestation devant la Haute Cour juin 2021 contre Johnson pour son « échec » présumé à enquêter sur une éventuelle ingérence russe dans les élections britanniques.

Le groupe de campagne pour la démocratie The Citizens, qui a travaillé avec les députés sur l’affaire, a opposé la réponse du Royaume-Uni à celle des États-Unis, où plusieurs enquêtes ont conclu que la Russie avait tenté d’influencer l’élection présidentielle de 2016.

L’affaire concernait la protection de « l’intégrité de notre politique », et non l’annulation du Brexit, a déclaré Bradshaw dans un communiqué jeudi.

Les critiques accusent Boris Johnson de ne pas avoir examiné les réclamations parce que son parti conservateur a reçu des dons de riches Russes © DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP/Dossier

« Un certain nombre d’entre nous ont mis en garde contre les véritables intentions de (le président russe Vladimir) Poutine depuis plus de 10 ans.

« Nous savons que sa stratégie à long terme a été de déstabiliser et de diviser les démocraties occidentales. »

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