Le gouvernement espagnol sous pression croissante suite à la tragédie des migrants de Melilla

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Le gouvernement espagnol fait face à une pression intense sur sa gestion d’une catastrophe de migrants à Melilla cet été.

Au moins 23 migrants sont morts dans une « bousculade » alors qu’ils tentaient de traverser la frontière marocaine vers l’enclave espagnole en Afrique du Nord le 24 juin.

Des experts indépendants nommés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont fait état de 37 morts.

Un récent documentaire de la BBC a affirmé qu’au moins une personne était morte dans une zone contrôlée par les forces espagnoles, qui auraient échoué à empêcher la mort de dizaines de migrants africains.

« D’autres corps sans vie ont été retirés [of Spanish territory] par les forces de sécurité marocaines », selon le reportage de la BBC.

Le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a affirmé qu’il n’y avait « aucun mort sur le territoire espagnol » lors de la tragédie.

Le gouvernement espagnol a également condamné la BBC, jugeant « décevant et surprenant » que des « accusations » aient été portées « sans preuves ».

L’Espagne avait précédemment déclaré que « 50 gardes civils avaient été blessés » lors d’une « violente attaque à la frontière » le 24 juin.

Près de 2 000 migrants, dont beaucoup en provenance du Soudan, avaient tenté de franchir la barrière frontalière vers l’Union européenne lors de l’incident.

La police des frontières espagnole a tiré des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour tenter de repousser les migrants.

Les experts de l’ONU ont accusé les autorités marocaines et espagnoles d’un « usage excessif et meurtrier de la force » et d’un manque de responsabilité « alarmant ».

Amnesty International s’est jointe aux appels en faveur d’une enquête approfondie et transparente sur cette tragédie, la pire jamais vue à Melilla.

Le médiateur espagnol, qui enquête sur la tragédie avec le parquet, a déclaré à la mi-octobre que l’Espagne n’avait pas respecté les « garanties légales » des migrants.

S’adressant aux journalistes lundi, Grande-Marlaska a réitéré que les forces de sécurité espagnoles avaient agi « légalement, proportionnellement et (selon) la nécessité ».

Madrid et Rabat ont signé en avril un accord bilatéral sur les migrations et les contrôles aux frontières à Melilla et dans une autre enclave espagnole, Ceuta.

Pendant deux jours en mars, plus de 3 500 personnes ont tenté d’escalader la clôture frontalière qui entoure Melilla. Près de 1 000 personnes ont réussi à pénétrer dans l’enclave nord-africaine, selon les autorités espagnoles.

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