Le gouvernement espagnol triomphe du vote de défiance de l’extrême droite

Le parlement espagnol rejette la motion de censure de Vox contre le Premier ministre Pedro Sánchez

Le parlement espagnol a rejeté mercredi une motion de censure proposée par le parti d’extrême droite Vox contre le gouvernement du Premier ministre Pedro Sánchez. La motion de Vox comprenait des accusations contre le gouvernement socialiste du PSOE, notamment concernant la gestion de la nouvelle loi sur le consentement sexuel et les plans de révision de la loi sur la sédition. Seulement un législateur du centre-droit Ciudadanos a rejoint les 52 législateurs de Vox pour approuver la motion, qui a été rejetée avec 201 voix contre et 91 abstentions.

Le vote de la motion de censure de Vox contre le gouvernement socialiste a fait l’objet de deux jours de débats intenses. Pendant le débat, le Premier ministre Pedro Sánchez a déclaré que la motion était « pour empêcher l’Espagne d’avancer et de la faire reculer. Dans le cas du PP, c’est 10 ans. Dans le cas de Vox, c’est un demi-siècle. »

Ramón Tamames, économiste de 89 ans et ancien communiste, avait été suggéré par Vox pour remplacer Sánchez en tant que Premier ministre si la motion avait été acceptée. Cependant, le rejet de la motion est considéré comme un vote de confiance pour le gouvernement socialiste du PSOE.

La nouvelle loi sur le consentement sexuel, qui a été l’une des principales accusations de Vox contre le gouvernement, a été approuvée par le gouvernement espagnol plus tôt cette année. La loi établit que les relations sexuelles sans consentement explicite sont considérées comme des agressions sexuelles ou des viols, et que le silence ou l’absence de résistance de la victime ne peut être interprété comme un consentement. Cela s’inscrit dans le contexte du mouvement #MeToo et vise à mieux protéger les femmes contre toutes les formes de violence sexuelle.

Le gouvernement espagnol a également annoncé des plans pour réviser la loi sur la sédition, qui a été utilisée pour poursuivre les dirigeants catalans associés à l’échec du référendum sur l’indépendance en 2017. La révision devrait clarifier le libellé de la loi et harmoniser les peines avec d’autres infractions similaires.

Le rejet de la motion de censure de Vox a été largement salué par les partenaires de coalition de Sánchez et les groupes politiques de gauche. Le parti de gauche Podemos a qualifié la motion de censure de Vox de « spectacle » et de « performance politique » visant à accroître la visibilité de leur parti. Le gouvernement a également été soutenu par le Parti populaire, le principal parti d’opposition, qui a choisi de s’abstenir plutôt que de voter pour ou contre la motion.

En fin de compte, le rejet de la motion de censure de Vox est considéré comme un vote de confiance pour le gouvernement socialiste de Pedro Sánchez.

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