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Au milieu des troubles qui durent depuis des jours, le gouvernement péruvien a déclaré l’état d’urgence à l’échelle nationale. Ceci est valable 30 jours, comme l’a déclaré le ministre de la Défense Luis Alberto Otárola aux journalistes au palais présidentiel de Lima. La police assurera le maintien de l’ordre intérieur avec le soutien des forces armées. Le gouvernement donne une réponse « forte et emphatique » aux actes de violence, de vandalisme et de barrages routiers.
Otárola a déclaré que l’état d’urgence donne à l’armée des pouvoirs supplémentaires pour travailler avec la police afin de protéger les infrastructures stratégiques, la propriété privée et la sécurité de tous les Péruviens. Le droit de réunion et la liberté de mouvement sont suspendus. Le gouvernement n’a pas encore décidé s’il y aura un couvre-feu.
Au moins sept personnes sont mortes au cours des émeutes. Selon le ministère de l’Intérieur, les manifestations ont également fait près de 140 policiers blessés. Des manifestants ont également tenté de fermer une station de pompage près du champ de Camisea. La moitié de l’électricité du pays est produite à partir du gaz naturel qui y est fourni. Les manifestants ont également tenté de s’emparer des aéroports, si bien que quatre d’entre eux ont dû être fermés. Les dommages économiques causés par les manifestations, qui durent depuis une semaine, augmentent alors que les autoroutes bloquées limitent considérablement les exportations du pays.
Les protestations sont dirigées contre l’éviction du président Pedro Castillo. En dissolvant le congrès, l’homme politique de gauche a voulu prévenir un vote de défiance au parlement. Son cabinet et l’opposition l’ont accusé de coup d’État, c’est pourquoi l’ancien instituteur du village a été démis de ses fonctions et arrêté au milieu de la semaine dernière. Les manifestants réclament la démission de son successeur, Dina Boluarte, des élections anticipées et la libération de l’ancien président Castillo.
En guise de concession aux manifestants, Boluarte s’est engagée à organiser de nouvelles élections dès décembre 2023, plutôt que de terminer son mandat de 2026. Le Congrès devrait examiner la proposition de nouvelles élections jeudi.
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