Le Honduras renforce ses frontières dans la répression des gangs

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Tegucigalpa (AFP) – Le Honduras a envoyé dimanche plus de 600 officiers de la police militaire à ses frontières avec le Salvador, le Guatemala et le Nicaragua dans le cadre de l’état d’urgence déclaré contre les gangs criminels dans ce pays d’Amérique centrale, a indiqué la police à l’AFP.

Le petit pays a longtemps été en proie à la pauvreté, aux gangs et à la violence liée au trafic de drogue. Les gangs ont récemment extorqué des citoyens ordinaires alors qu’ils vaquaient à leurs occupations, et le président Xiomara Castro a déclaré l’urgence jeudi.

« Conformément à l’ordre émis par le président de la République et dans le cadre du Plan global de sécurité, plus de 600 policiers militaires sont partis aujourd’hui pour renforcer les opérations de sécurité aux points frontaliers », a déclaré le porte-parole de la police militaire, Mario Rivera.

Les renforts visent à « empêcher l’entrée » dans le pays de « membres de structures criminelles » en provenance des pays voisins, et notamment du Salvador, a indiqué le porte-parole.

Dans ce pays, le président Nayib Bukele a mené une « guerre » contre les gangs cette année, avec 58 000 personnes détenues à ce jour.

Les renforts au Honduras ont été envoyés dans les départements de Choluteca, Valle (sud), La Paz, Intibuca, Ocotepeque (ouest), Santa Barbara, Cortes (nord-ouest), El Paraiso et Gracias a Dios (est), selon Rivera, qui ont déclaré qu’ils resteraient en place « indéfiniment ».

L’état d’urgence de Castro vise à renforcer une stratégie gouvernementale « de récupération immédiate des territoires de non-droit ».

Élue première femme présidente du pays en janvier, Castro a déclaré « la guerre à l’extorsion, tout comme nous avons déclaré la guerre à la corruption, à l’impunité et au trafic de drogue ».

Avec ses voisins El Salvador et le Guatemala, le Honduras forme le soi-disant « triangle de la mort » en proie aux gangs meurtriers appelés « maras » qui contrôlent le trafic de drogue et le crime organisé.

En 2020, il y avait 37,6 homicides enregistrés pour 100 000 habitants.

La pauvreté et le chômage élevés, ainsi que la violence des gangs et de la drogue, obligent chaque jour près de 800 Honduriens à quitter le pays, principalement pour les États-Unis, où vivent déjà plus d’un million de personnes, la plupart sans papiers.

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