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Bichkek (Kirghizistan) (AFP) – Les autorités kirghizes ont arrêté plus de 20 politiciens et fonctionnaires accusés d’avoir organisé des émeutes à propos d’un accord de démarcation de la frontière avec l’Ouzbékistan, pays voisin d’Asie centrale, a déclaré lundi un groupe de défense des droits.
Le groupe de défense des droits de Kylym Chamy a déclaré que 22 personnes avaient été arrêtées dans cet ancien pays politiquement instable et accusées d’avoir planifié une tentative de coup d’État et de violentes manifestations.
Les personnes détenues font partie d’un groupe qui critique un projet d’accord gouvernemental avec l’Ouzbékistan qui, selon les critiques, pourrait voir Bichkek céder le contrôle d’un barrage clé à l’Ouzbékistan.
L’eau est une ressource de plus en plus rare en Asie centrale et le barrage de Kempir-Abad a été construit lorsque les deux pays faisaient partie de l’Union soviétique.
Trois décennies après l’effondrement de l’Union soviétique, des différends sur les frontières et les ressources éclatent encore régulièrement et des violences éclatent régulièrement à la frontière du Kirghizistan avec le Tadjikistan voisin.
Le groupe de défense des droits de Kylym Chamy a déclaré que les personnes détenues dans plusieurs villes et villages comprennent un général militaire, un ancien membre de la Cour constitutionnelle, un ancien procureur, des journalistes et des militants.
Selon le groupe, les individus arrêtés pourraient encourir de cinq à 50 ans de prison.
Des manifestations ont éclaté plus tôt lundi dans la capitale Bichkek, où quelque 300 personnes ont défilé en scandant « Le réservoir est à nous » et « Liberté pour l’opposition », selon un journaliste de l’AFP sur place.
Pendant ce temps, un contre-rassemblement a eu lieu dans la ville de Jalalabad près du réservoir.
Le ministère de l’Intérieur a confirmé à l’AFP que l’ancien président du parlement était détenu et serait détenu pendant un mois « dans un centre de détention provisoire ».
Certaines des personnes arrêtées ont partagé des séquences vidéo pendant que la police les emmenait.
Les personnes détenues appartiennent à un groupe recherchant la « protection » de Kempir-Abad, un réservoir d’eau à la frontière avec l’Ouzbékistan.
Le groupe a été créé après que le Kirghizistan et l’Ouzbékistan ont signé un accord pour la délimitation et la démarcation de leurs frontières en septembre.
L’accord verra le Kirghizistan s’étendre de 150 kilomètres carrés mais laissera le réservoir d’eau de Kempir-Abad sous le contrôle de l’Ouzbékistan, a déclaré le chef du Comité de sécurité nationale, Kamtchybek Tachiev.
L’Ouzbékistan prendrait le contrôle du barrage mais, selon le président Sadyr Japarov, le Kirghizistan aurait toujours un accès égal à ses ressources en eau.
« Nous récupérons le barrage », a déclaré samedi Japarov à l’agence de presse officielle Kabar, précisant qu’il serait désormais possible de « pomper de l’eau pour les habitants des villages voisins ».
Il a déclaré que les terres à céder à l’Ouzbékistan dans le cadre de l’accord avaient été données au Kirghizistan lors de la construction du barrage pendant la période soviétique.
Les tentatives de s’opposer à l’accord étaient des « sabotages » et des « provocations », a-t-il ajouté.
Le Kirghizistan, une république enclavée de 6,5 millions d’habitants, a été en proie à l’instabilité politique pendant une grande partie des trois décennies qui ont suivi son indépendance de l’Union soviétique en 1991.
© 2022 AFP
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