Le ministre français de la Jeunesse appelle à une plus grande inclusion des jeunes dans la prise de décision


La secrétaire d’État française à la Jeunesse, Sarah El Haïry, a appelé jeudi 24 novembre à accorder aux jeunes un rôle plus important dans la prise de décision politique, avant le Conseil européen de la jeunesse de lundi.

En déplacement à Marseille jeudi pour la clôture de l’Année européenne de la jeunesse, El Haïry s’est entretenu avec une cinquantaine de jeunes, qui ont interrogé le ministre sur des questions d’environnement, de justice sociale et d’égalité des genres.

El Haïry a souligné que si les jeunes ont fait preuve de beaucoup de passion, cela doit se traduire par des votes. Lors des élections présidentielles de 2022, les 18-24 ans se sont abstenus à 40 %, soit plus de 10 points de pourcentage de plus que la population générale. Ce chiffre monte à 70 % pour les élections législatives de 2022 et avoisine les 90 % pour les élections régionales de 2021.

« Vous vous dites ‘mon engagement suffit’. La réponse est non. La démocratie est un muscle et [vote] l’abstention est une forme d’atrophie », a déclaré le ministre.

Durant la présidence française du Conseil de l’UE, El Haïry a fait pression pour que chaque ministre de la Jeunesse soit accompagné d’un jeune de son État membre respectif lors des réunions du Conseil de l’UE.

L’Année européenne de la jeunesse 2022 sera à l’ordre du jour du prochain Conseil des ministres de la Jeunesse de l’UE lundi, qui discutera également de « la dimension intergénérationnelle dans le domaine de la jeunesse ».

Créer un sentiment d’appartenance à l’Europe

L’événement de clôture de l’EYY, le Tool Fair à Marseille, a réuni un grand nombre de jeunes français et étrangers. Pendant quatre jours, 120 jeunes de 30 nationalités se sont rencontrés et ont échangé sur l’éducation, le climat, les inégalités et la pauvreté.

« L’Année européenne de la jeunesse a mis à l’honneur les programmes européens de mobilité », explique Béatrice Angrand, directrice de l’Agence française de la fonction publique. « En renforçant ces programmes, nous augmentons le sentiment d’appartenance à l’Europe [for young people], » dit-elle.

El Haïry a dit qu’elle croit au potentiel de ces programmes pour favoriser ce sentiment d’être européen, citant le rôle d’Erasmus+, du Service civique européen ou du Corps européen de solidarité pour démontrer aux jeunes que l’Europe est un projet de « luttes communes, un socle de valeurs fortes ”.

Reconnaissant cette « jeunesse engagée, sur l’égalité, la dignité humaine, la protection de la planète », la ministre a indiqué que les jeunes ne doivent pas être cantonnés à la concertation sur les questions strictement générationnelles, mais sur toutes les questions.

En clôturant la réunion, El Haïry a promis qu’elle « apporterait ces demandes à Bruxelles » par le biais du Conseil Jeunesse de l’UE lundi.

[Edited by Nathalie Weatherald]





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