Le Moyen-Orient « fait face à des précipitations réduites mais à plus d’inondations » en raison du changement climatique.

Le changement climatique causera probablement moins de précipitations, mais des averses plus intenses au Moyen-Orient, selon des experts. Karim Elgendy, chercheur associé au programme climat et environnement à Chatham House à Londres, affirme que le changement climatique entraînera des sécheresses plus longues et des précipitations plus violentes qui pourraient provoquer des inondations dans la région. Lors d’un briefing du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), il a également averti que la montée des eaux de la mer pourrait avoir des conséquences dramatiques sur le delta du Nil, en particulier, qui est en dessous du niveau de la mer.

Le GIEC a publié son sixième rapport d’évaluation cette année, qui prévoit que le monde ne pourra pas atteindre ses objectifs en matière de changement climatique si l’augmentation de la température mondiale ne dépasse pas 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. Ainsi, la Cop28, qui se tiendra aux Émirats arabes unis plus tard cette année et impliquera trois éléments clés, est considérée comme un événement clé pour résoudre les problèmes environnementaux en suspens. Il s’agit, entre autres, d’un bilan mondial des progrès depuis l’Accord de Paris sur le changement climatique rédigé en 2015, d’un accord mondial sur l’adaptation et d’un accord sur les pertes et dommages.

Le Moyen-Orient est la deuxième région la plus touchée par l’augmentation des températures après l’Arctique. M. Elgendy a déclaré que la Méditerranée orientale et le Moyen-Orient connaîtraient les augmentations de température les plus élevées de toutes les régions habitées, avec 4 millions d’habitants dans l’Arctique ne connaissant qu’une hausse plus rapide.

M. Elgendy pense que la Cop28 pourrait être un jalon dans la lutte contre le changement climatique si elle met l’accent sur l’évaluation et la promotion de l’action pour lutter contre le changement climatique, plutôt que sur la négociation d’accords sur ce qui doit être fait. Il a également souligné la nécessité de fixer des objectifs plus ambitieux, car même si tous les objectifs volontaires sont atteints d’ici 2050, la hausse de la température mondiale pourrait atteindre 2°C, tandis que l’objectif est de la maintenir à 1,5°C.

Les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, selon M. Elgendy, veulent diversifier leur économie loin du pétrole et des combustibles fossiles, en investissant dans des énergies renouvelables et nucléaires. Cela a permis de réduire leur propre consommation de pétrole et de maximiser leurs exportations, car l’extraction de pétrole et de gaz est moins intensive en carbone dans le Golfe que dans de nombreuses autres parties du monde. Camille Ammoun, chercheur associé à l’Université américaine de Beyrouth, a ajouté que les pays du Conseil de coopération du Golfe, outre leur intérêt économique, ont également les moyens financiers pour mener des projets verts afin de lutter contre le changement climatique.

En conclusion, le Moyen-Orient connaîtra probablement moins de précipitations, mais des averses extrêmes en raison du changement climatique. Les inondations augmenteront et l’agriculture, le tourisme et le développement seront également affectés. Il est donc primordial que la Cop28 serve de flic pour l’action afin de promouvoir l’action contre le changement climatique plutôt que de négocier des accords sur ce qui doit être fait. En outre, les pays du CCG devraient poursuivre leur politique de diversification de l’économie en investissant dans des énergies renouvelables et nucléaires pour maximiser leurs exportations tout en luttant contre le changement climatique.

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