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- La France envisage de construire un porte-avions de nouvelle génération pour remplacer Charles de Gaulle.
- Le nouveau transporteur disposera des mêmes systèmes de lancement et de récupération d’avions que les nouveaux transporteurs américains.
- Le nouveau transporteur français devrait entrer en service en 2038 et y rester jusqu’en 2080 au moins.
En septembre, la société de défense américaine General Atomics a annoncé avoir reçu un contrat de la marine américaine pour poursuivre le développement et l’évaluation de son système de lancement d’avion électromagnétique et de son équipement d’arrêt avancé en vue de leur vente potentielle à la France.
C’est le dernier développement de l’ambition de la France de construire un nouveau porte-avions à propulsion nucléaire, un projet connu sous le nom de Porte-Avions de Nouvelle Génération, parfois appelé PANG, qui se traduit par « Porte-avions de nouvelle génération ».
Le navire, qui n’a pas encore été nommé, remplacera le transporteur français actuel, Charles de Gaulle. Le PANG sera considérablement plus grand que son prédécesseur et conférera à la marine française le prestige d’exploiter un « super porte-avions » – une distinction détenue par seulement quelques marines.
Charles de Gaulle
Lancé en 1994 et mis en service en 2001, le Charles de Gaulle a remplacé les deux porte-avions français de classe Clemenceau, Clemenceau et Foch, qui ont été mis hors service en 1997 et 2000, respectivement. (Foch a été vendu au Brésil et était en service brésilien jusqu’en 2018).
Le Charles de Gaulle est actuellement le vaisseau amiral de la marine française. Il mesure 858 pieds de long et déplace quelque 42 000 tonnes à pleine charge. Il est composé d’un équipage de 1 350 personnes et d’une escadre aérienne de 650 personnes. Il peut également embarquer 800 hommes.
C’est le seul porte-avions à propulsion nucléaire non américain au monde. Ses deux réacteurs à eau pressurisée K15 lui confèrent une vitesse de pointe d’environ 27 nœuds et une autonomie limitée uniquement par l’endurance de son équipage.
C’est également le seul transporteur non américain à utiliser des catapultes pour lancer des avions, un système connu sous le nom de Catapult Assisted Take-Off But Arrested Recovery.
Ses catapultes sont des versions plus courtes de celles utilisées à bord des porte-avions de classe Nimitz de l’US Navy. « Un officier américain est présent parmi l’équipage du porte-avions pour assurer les interfaces de maintenance », a déclaré l’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la marine française, à propos de Charles de Gaulle en juillet.
« Pour le futur porte-avions, il a également été décidé d’opter pour des équipements américains, qui seront des catapultes électromagnétiques et des engins d’arrêt électromagnétiques », a déclaré Vandier à Naval News, ajoutant qu’il y aurait des « coopérations similaires » avec les États-Unis « pour soutenir la rampe- monter en puissance opérationnelle et d’assurer l’entretien de ces catapultes. »
De Gaulle peut naviguer avec une escadre aérienne pouvant compter jusqu’à 40 avions, bien qu’elle soit généralement composée de 30 chasseurs Rafale M, de deux avions aéroportés d’alerte avancée et de contrôle E-2C Hawkeye et d’une combinaison d’hélicoptères NH90, AS565 Panther et AS365 Dauphin. .
En plus de son aile aérienne, Charles de Gaulle dispose de quatre lanceurs Sylver VLS à huit cellules pouvant tirer des missiles sol-air MBDA Aster 15 et de deux lanceurs Sadral à six cellules pour les missiles anti-aériens Mistral.
Le premier déploiement de combat de Charles de Gaulle a eu lieu lors de l’ opération Enduring Freedom , au cours de laquelle ses avions ont effectué quelque 700 sorties contre des cibles talibanes. En 2011, le transporteur a aidé à faire respecter une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.
Charles de Gaulle a également été très actif contre ISIS, lançant des frappes aériennes contre des cibles en Irak depuis le golfe Persique en 2015 et à l’appui de la libération de Mossoul en Méditerranée en 2016. Cette année, il a contribué à renforcer la présence de l’OTAN en Méditerranée orientale à la suite L’attaque de la Russie contre l’Ukraine.
SERREMENT
Bien que la France ait traditionnellement exploité deux transporteurs simultanément, elle n’a jamais construit d’équivalent pour Charles de Gaulle. Il y avait des plans pour un porte-avions inspiré de la classe Queen Elizabeth de la marine britannique, mais ils ont été annulés en 2013.
En 2018, cependant, le ministre français des Forces armées a déclaré qu’un nouvel effort pour remplacer Charles de Gaulle était en cours. En décembre 2020, le président français Emmanuel Macron a officiellement dévoilé le programme.
Le PANG sera une amélioration significative par rapport à Charles de Gaulle. Il mesurera environ 984 pieds de long et déplacera quelque 74 000 tonnes, ce qui le mettra à égalité avec les autres « supercarriers » actifs, qui déplacent généralement plus de 65 000 tonnes.
Comme son prédécesseur, le PANG sera à propulsion nucléaire, utilisant deux réacteurs K22, chacun capable de générer 220 mégawatts. (Les K15 génèrent chacun 150 mégawatts.) Les responsables français affirment que les réacteurs permettront à la marine de projeter de l’énergie à l’étranger tout en réduisant les émissions.
L’aile aérienne du PANG sera plus grande que celle de Charles de Gaulle et devrait comprendre au moins 32 chasseurs ainsi qu’un nombre indéterminé d’avions de soutien, d’hélicoptères et de drones.
Outre le Rafale M, l’aile aérienne devrait inclure la variante navale du New Generation Fighter, un avion de combat de sixième génération développé conjointement par la France, l’Allemagne et l’Espagne. A terme, toute l’aile aérienne du PANG sera composée de NGF.
Le PANG comportera également EMALS et AAG – les mêmes systèmes utilisés par les porte-avions de classe Gerald R. Ford de l’US Navy. EMALS utilise des moteurs à induction linéaires au lieu de la vapeur, ce qui le rend plus efficace et capable de lancer des avions à voilure fixe plus en douceur et à des vitesses beaucoup plus rapides.
EMALS a été un casse-tête pour l’US Navy, mais des changements récents ont augmenté la fiabilité du système. La marine a déclaré en juillet que l’EMALS et l’AAG à bord de l’USS Gerald R. Ford avaient effectué 10 000 lancements et récupérations d’avions.
La construction du PANG devrait démarrer en 2025. Ses premiers essais en mer devraient avoir lieu en 2036, suivis d’une mise en service en 2038 – l’année où Charles de Gaulle devrait quitter le service.
Une fois mis en service, le PANG remplacera le Charles de Gaulle comme vaisseau amiral de la marine française. Il devrait être en service au moins jusqu’en 2080.
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