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Kinshasa (AFP)- Le pape François est arrivé mardi en République démocratique du Congo, dénonçant le « colonialisme économique » qui, selon lui, a pillé les ressources de la nation riche en minerais et déchirée par les conflits.
Des foules massives se sont pressées à Kinshasa pour apercevoir la papamobile, acclamant et agitant des drapeaux alors que le pontife de 86 ans se dirigeait de l’aéroport vers le palais présidentiel.
Lors de son cinquième voyage en Afrique, le pape François, 86 ans, apporte un message de paix à la République démocratique du Congo et au Soudan du Sud voisin, tous deux ravagés par des décennies de conflit tenace.
Dans un discours au palais présidentiel, le pape a été applaudi alors qu’il évoquait « l’histoire de la domination étrangère » du pays.
Il a déclaré que « l’exploitation politique a fait place à un colonialisme économique tout aussi esclavagiste » en RDC.
« En conséquence, ce pays, massivement pillé, n’a pas suffisamment profité de ses immenses ressources », a-t-il déclaré à un parterre d’hommes politiques congolais et d’autres dignitaires, s’exprimant en italien.
« Ne touchez pas à la République démocratique du Congo, ne touchez pas à l’Afrique », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas une mine à décaper ou un terrain à piller ».
Le message résonnera bien en RDC, un pays d’environ 100 millions d’habitants, qui a obtenu son indépendance de la Belgique en 1960.
Malgré ses vastes réserves minérales de minéraux, la RDC reste l’un des pays les plus pauvres du monde.
Selon la Banque mondiale, environ les deux tiers de la population vivent avec moins de 2,15 dollars par jour.
C’est la première fois depuis 1985 qu’un pape se rend en RDC, où environ 40% d’entre eux sont catholiques.
‘Effusion de sang’
Le voyage de six jours en RDC et au Soudan du Sud était prévu pour juillet 2022, mais reporté en raison de douleurs au genou du souverain pontife qui l’ont contraint ces derniers mois à utiliser un fauteuil roulant.
Il est monté et débarqué de l’avion par un ascenseur.
Les problèmes de sécurité auraient également joué un rôle dans le retard du voyage, et une escale dans l’est de la RDC, où opèrent des dizaines de groupes armés, n’est plus sur l’itinéraire.
Les rebelles du M23 – prétendument soutenus par le petit voisin de la RDC, le Rwanda – ont capturé des pans de territoire dans l’est du Congo depuis fin 2021, à quelques kilomètres (miles) de Goma, une plaque tournante commerciale de plus d’un million de personnes.
« J’aurais aimé aller à Goma aussi, mais avec la guerre, vous ne pouvez pas y aller », a déclaré le pape aux journalistes dans l’avion.
Au palais présidentiel, François a également demandé instamment qu’une plus grande attention soit accordée au conflit.
« Nous ne pouvons pas nous habituer à l’effusion de sang qui a marqué ce pays pendant des décennies, provoquant des millions de morts qui restent pour la plupart inconnues ailleurs », a-t-il déclaré.
Le pape a ajouté qu’il soutenait les efforts de paix régionaux en cours.
L’est du Congo a également connu une vague d’attaques meurtrières imputées aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe que l’État islamique revendique comme affilié, y compris un attentat à la bombe contre une église pentecôtiste ce mois-ci qui a tué 14 personnes.
Masse d’un million de personnes
Le président Félix Tshisekedi a également prononcé un discours condamnant le conflit, qu’il a accusé les Rwandais de fomenter.
« Des puissances étrangères avides des minerais contenus dans notre sous-sol commettent des atrocités cruelles avec le soutien direct et lâche de notre voisin, le Rwanda, faisant ainsi de la sécurité le premier et le plus grand défi du gouvernement », a déclaré cet homme de 59 ans.
La RDC doit organiser une élection présidentielle le 20 décembre, à Tshisekedi a déclaré qu’il se représentera pour un second mandat. Le président est initialement arrivé au pouvoir après une élection fortement contestée en 2018.
François, dans son discours, a souligné l’importance d' »élections libres, transparentes et crédibles ».
« Que personne ne soit manipulé, et encore moins acheté, par ceux qui fomenteraient la violence dans le pays, et l’exploiteraient pour faire des affaires honteuses », a-t-il déclaré.
Des dizaines de milliers de personnes sont attendues pour assister à une veillée de prière mardi soir à l’aéroport N’dolo de Kinshasa avant une messe mercredi matin, qui devrait attirer plus d’un million de fidèles.
Pèlerinage de paix
Il a subi une guerre civile brutale de cinq ans, tandis que le conflit continu entre des groupes ethniques rivaux fait payer un terrible tribut aux civils.
Le pape sera rejoint à Juba par l’archevêque de Cantorbéry, Rowan Williams, et le chef de l’Église d’Écosse, pour ce qu’il a appelé « un pèlerinage œcuménique de paix ».
© 2023 AFP
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