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Le Parlement européen a voté mercredi 5 octobre une résolution pour lutter contre les prix de l’énergie, qui comprend la relance du gazoduc MidCat reliant l’Espagne à la France, malgré l’opposition des députés français.
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La résolution, adoptée mercredi, vise à relancer la construction d’infrastructures énergétiques « comme celles reliant la péninsule ibérique et la France », afin d’assurer la sécurité énergétique de l’UE.
Pour les eurodéputés français, l’objectif est de relancer le débat sur le projet de gazoduc MidCat, réclamé par les gouvernements allemand, espagnol et portugais depuis fin août.
Le projet MidCat, abandonné en 2018 suite à des études de coûts et d’impacts, visait à relier la Catalogne (Espagne) à l’Occitanie (France), ouvrant une troisième route pour acheminer le gaz nord-africain de l’Espagne vers l’Europe centrale.
Consensus français
Les eurodéputés français étaient unis dans leur opposition à la relance du projet MidCat, a déclaré Stéphane Séjourné, président du groupe centriste Renew au Parlement européen, à EURACTIV France.
Tous les chefs de groupe, à l’exception de ceux du groupe d’extrême droite Identité et Démocratie (ID), ont voté en faveur d’un amendement de l’eurodéputée française Marie Toussaint (Verts/ALE), qui s’oppose à la relance.
D’autres eurodéputés français de haut niveau – tels que Manon Aubry (Gauche), Raphaël Glucksman (S&D), Stéphane Séjourné (Renew) et François-Xavier Bellamy (PPE) – ont tous voté en faveur de l’amendement de Toussaint.
Cependant, mis à part les Français, la plupart des eurodéputés, notamment du centre et de la droite, sont favorables à la relance du projet MidCat.
En conséquence, l’amendement de Toussaint a été rejeté par 466 voix contre 123 avec 38 abstentions.
Augmentation de la pression
Selon des sources parlementaires, la panique suscitée par le sabotage du gazoduc Nord Stream 1 a contribué à remettre les discussions sur le gazoduc MidCat au premier plan de la politique européenne.
Lundi, María del Carmen Barrera, secrétaire confédérale pour l’Espagne du groupe des travailleurs du Comité économique et social européen (CESE), a déclaré que « le MidCat [could] être un élément clé des échanges énergétiques actuels et futurs ».
Le même jour, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron se sont rencontrés à Berlin. Cependant, aucun accord sur une position commune n’a été trouvé, selon le journal allemand Handelsblatt.
Le ministère français de la Transition énergétique avait affirmé quatre jours plus tôt (29 septembre) que la position du gouvernement français n’avait pas « évolué » : le projet était toujours jugé trop coûteux et trop long, et donc incompatible avec l’urgence de la crise énergétique actuelle.
Suite au discours sur l’état de l’Union d’Ursula von der Leyen le 14 septembre, le président du groupe PPE Manfred Weber a déclaré à EURACTIV que la France devrait faire preuve de plus de solidarité européenne.
« Si Emmanuel Macron n’est pas prêt à construire un gazoduc vers l’Espagne, alors il nuit à l’idée d’un marché européen de l’énergie », a-t-il déclaré.
La Commission européenne n’a pas encore pris position sur la relance ou non du projet MidCat.
La résolution parlementaire n’a aucune valeur contraignante. Elle n’a qu’une valeur politique, mais peut néanmoins influencer les propositions et décisions futures de l’exécutif européen.
[Edited by Nathalie Weatherald and Frédéric Simon]
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