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L’agence européenne de garde-frontières et garde-côtes Frontex fournira un soutien opérationnel dans la gestion des frontières de la Macédoine du Nord, « dans le plein respect des droits fondamentaux », en vertu d’un accord adopté par les législateurs européens mercredi 15 février.
Frontex déploiera ses équipes pour aider les autorités de la Macédoine du Nord à gérer les migrants à la frontière du pays, qui se trouve sur la soi-disant route des Balkans utilisée par les migrants pour se rendre du sud-est à l’ouest de l’Europe.
Il s’agit de « la conclusion d’un accord international entre l’UE et la République de Macédoine du Nord », indique un communiqué de presse sur le sujet publié par le Parlement européen.
Selon les données de Frontex, le franchissement irrégulier par la route des Balkans a « plus que doublé » en 2021, par rapport à l’année précédente, pour un total de 61 735 franchissements détectés, tandis que 330 000 ont été enregistrés en 2022 – le nombre le plus élevé depuis 2016, selon le Agence de l’UE.
Dans le détail, les activités conjointes doivent être demandées par les autorités de la Macédoine du Nord, sur la base d’un plan opérationnel.
L’accord entrera en vigueur deux mois après que l’UE et la Macédoine du Nord auront notifié l’achèvement des procédures de ratification internes.
Protection des droits de l’homme
Selon le texte de l’accord, « le personnel doit respecter pleinement les droits fondamentaux, y compris l’accès aux procédures d’asile et la dignité humaine, et accorder une attention particulière aux groupes vulnérables ». Pour garantir cela, la proposition stipule qu’il y aura un bureau Frontex dédié en charge du suivi des droits de l’homme.
Frontex est désormais considérée comme l’une des agences européennes les plus controversées après des enquêtes documentées et des rapports révélant des irrégularités dans le traitement des migrants aux frontières, telles que des refoulements illégaux.
En avril 2022, Fabrice Leggeri, alors directeur de Frontex, a démissionné après qu’une enquête menée par l’Office de lutte antifraude de l’UE (OLAF) a révélé des irrégularités dans les opérations de Frontex, avec une violation systématique des droits de l’homme.
Une administration intérimaire a alors été mise en place, avec Aija Kalnaja comme directeur de transition. Cependant, Kalnaja a également fait l’objet d’une enquête, ont révélé les médias de l’UE le 16 décembre. Selon eux, cette enquête lui a refusé la possibilité d’être confirmée en tant que réalisatrice.
Le 20 décembre, le général néerlandais Hans Leijtens a finalement été nommé nouveau directeur de Frontex.
Pas la première fois
L’accord UE-Macédoine du Nord n’est pas le premier accord visant à étendre la présence de Frontex dans des pays tiers ayant des zones sensibles en termes de routes migratoires, comme les Balkans occidentaux.
À la mi-novembre, le Conseil de l’UE a annoncé le début de négociations internationales sur une présence accrue de Frontex dans quatre autres pays des Balkans occidentaux – l’Albanie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro.
Dans ce cas, l’accord international permettrait à Frontex « d’exercer des pouvoirs exécutifs » tels que les contrôles aux frontières et les enregistrements.
[Edited by Zoran Radosavljevic]
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