Élections au Kazakhstan : le parti au pouvoir en tête du scrutin
Le 10 janvier 2022, des émeutes ont éclaté au Kazakhstan, un pays d’Asie centrale à tendance autoritaire, alimentées par une pauvreté endémique et un mécontentement croissant à l’égard du gouvernement. Suite à ces troubles qui ont fait 238 morts, une campagne de réforme de la Constitution a été lancée par Kassym-Jomart Tokayev, président du Kazakhstan depuis 2019.
Ce dimanche, les Kazakhs ont voté pour des candidats indépendants aux élections législatives, considérées comme une timidé ouverture démocratique. Le taux de participation a été d’environ 54%. Selon un sondage de sortie diffusé à la télévision d’État, le parti au pouvoir Amanat est en tête avec 53% des voix, bien que certaines inquiétudes aient été soulevées quant à la validité de l’élection.
Des changements ont été introduits dans le système politique du Kazakhstan, notamment avec l’abaissement du seuil d’entrée au Majilis (Parlement) à 5% et l’instauration d’un quota de 30% de femmes, de jeunes et de personnes handicapées. Ces réformes ont introduit un minimum de démocratie dans le pays, mais des problèmes ont été signalés quant à leur authenticité. Plusieurs partis d’opposition et candidats indépendants ont été interdits, et les observateurs électoraux auraient été exclus du dépouillement des votes.
Malgré ces lacunes, certains citoyens kazakhs ont exprimé leur optimisme quant à l’évolution du système électoral. « Alors que les candidats indépendants sont admis, je pense que le système électoral évolue pour le mieux », a déclaré Irina Rechetnik, une infirmière. Ernest Serikov, un professeur à la retraite de 81 ans et partisan du président, a quant à lui qualifié les élections d' »expérimentales ».
Le Kazakhstan, une ancienne république soviétique à cheval sur la Russie et la Chine, doit encore faire face aux problèmes de corruption et d’inégalités béantes. Malgré les réformes, le président Tokayev doit continuer de travailler à la « modernisation » de son pays.
En conclusion, les élections législatives au Kazakhstan ont introduit un minimum de démocratie dans le système politique du pays. Les changements tels que l’abaissement du seuil d’entrée au Majilis et l’instauration de quotas ont ouvert la porte à une plus grande représentation de la population. Cependant, des problèmes quant à l’authenticité de ces réformes ont été soulevés, et le parti au pouvoir Amanat est en tête du scrutin malgré les inquiétudes concernant la validité de l’élection. Le président Tokayev doit continuer de travailler à l’amélioration de son pays, notamment en matière de corruption et d’inégalités.
Source link -57