Le point de vue de The Observer sur le régime voyou de la Biélorussie et ses liens avec la Russie

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Un procès-spectacle porte en lui une odeur nocive de l’époque soviétique et dans le cas de la Biélorussie, un pays piégé par son passé, l’allusion est tout à fait appropriée. Sviatlana Tsikhanouskaya, élue présidente en 2020 lors d’un concours volé par le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko, a été accusée de trahison par un tribunal de Minsk la semaine dernière. Son procès est une imposture et une farce. Le chef de l’opposition est l’une des innombrables victimes d’un régime voyou illégitime qui opprime son peuple et menace la sécurité de l’Europe.

Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, est depuis longtemps connu pour son régime autoritaire. Mais la situation s’est régulièrement détériorée depuis les énormes manifestations pro-démocratie d’il y a trois ans qui ont failli le faire tomber. La Biélorussie détient actuellement environ 1 500 prisonniers politiques. Tsikhanouskaya n’en fait pas partie ; elle est jugée par contumace. Mais beaucoup d’autres ont moins de chance, dont son mari, Sergei Tikhanovsky, qu’elle a remplacé à la tête de l’opposition après son arrestation. Il a ensuite été emprisonné pendant 18 ans.

Le régime a également jugé ce mois-ci le militant des droits des vétérans et lauréat du prix Nobel de la paix 2022, Ales Bialiatski, sur de fausses accusations. Bialiatski, détenu depuis 2021, a partagé le prix Nobel avec deux groupes de défense des droits humains – l’organisation russe Memorial, interdite par Vladimir Poutine, et le Centre ukrainien pour les libertés civiles. En prison et souffrant de problèmes de santé, se trouve une autre militante pro-démocratie de premier plan, Maria Kolesnikova, qui a notamment déchiré son passeport à la frontière pour empêcher son expulsion en 2020.

Les médias indépendants qui luttent contre la propagande du régime ont été particulièrement victimes de la répression de Loukachenko. La journaliste de télévision Katerina Bakhvalova a été arrêtée avec une collègue, Daria Chultsova, alors qu’elle filmait un rassemblement anti-régime en 2020 et détenue dans une colonie pénitentiaire pendant deux ans pour « atteinte à l’ordre public ». L’année dernière, Bakhvalova a été condamnée à huit ans supplémentaires pour « trahison d’État ». Yekaterina Yanshina, une journaliste russe, a été emprisonnée ce mois-ci pour « hooliganisme » alors qu’elle couvrait le procès de Bialiatski.

Réagissant au cas de Tsikhanouskaya et à la « répression continue » des personnalités de l’opposition et de la société civile, les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions la semaine dernière, portant à 322 le nombre de responsables du régime soumis à des restrictions de visa. Une série de mesures européennes et britanniques est déjà en vigueur. Pourtant, Tsikhanouskaya soutient que les sanctions, qui concernent principalement le soutien du régime à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, devraient aller plus loin et plus profondément – ​​spécifiquement pour affaiblir Loukachenko.

Il est sans aucun doute vrai que le sort des Biélorusses est éclipsé et dans une certaine mesure obscurci par l’Ukraine, comme l’a encore démontré la semaine dernière l’énorme attention accordée aux pourparlers de crise de l’OTAN dans l’impasse sur la fourniture de chars allemands à Kyiv. Pourtant, dans la pratique, les deux sont inextricablement liés. « Loukachenko n’aurait pas survécu au soulèvement qui a suivi les élections volées de 2020 sans Poutine », a récemment écrit Tsikhanouskaya. « Le soutien impopulaire de Loukachenko à la guerre de Poutine devrait hâter le début de sa fin. »

Les plans russes signalés d’utiliser des bases biélorusses pour lancer une offensive de printemps dans le nord de l’Ukraine, la visite de Poutine à Minsk en décembre, les discussions sur les déploiements d’armes nucléaires russes, les menaces conjointes visant les voisins de l’OTAN et les exercices militaires combinés ce mois-ci indiquent à quel point cette relation est toxique. Mais Loukachenko reste en grande partie le partenaire junior, et dans une certaine mesure, un partenaire réticent. On pense qu’il serait réticent à ordonner aux forces armées biélorusses d’agir en Ukraine de peur de déclencher une mutinerie et un autre soulèvement populaire.

Directement impliquée dans les combats ou non, la Biélorussie nécessite une plus grande attention. Le régime odieux de Loukachenko constitue clairement une menace permanente pour la sécurité occidentale ainsi que pour ses propres citoyens. C’est une autre raison de vaincre la Russie. Vainquez Poutine et il y a fort à parier que son vassal voyou tombera aussi.

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