Le Premier ministre français Borne se rend en Algérie pour améliorer les relations


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La Première ministre française Elisabeth Borne entame dimanche une visite en Algérie avec une délégation de haut niveau, appelant à de meilleures relations avec l’ancienne colonie française et grand exportateur de gaz.

Son voyage de deux jours avec 16 ministres – plus d’un tiers de son gouvernement – intervient six semaines seulement après que le président Emmanuel Macron a conclu une visite de trois jours visant à mettre fin à des mois de tensions avec Alger.

Borne devrait signer des accords de coopération économique, y compris énergétique – bien que les livraisons de gaz naturel à la France ne soient « pas sur la table », selon son bureau.

Les liens entre le pays d’Afrique du Nord et son ancien dirigeant colonial avaient connu des mois de tensions après que Macron l’année dernière eut remis en question l’existence de l’Algérie en tant que nation avant l’occupation française, accusant le gouvernement de fomenter « la haine envers la France ».

Mais lors de sa visite en août, Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont tiré un trait sur la prise de bec, déclarant une « nouvelle dynamique de progrès irréversible ».

Borne devrait également rencontrer Tebboune, ainsi que le Premier ministre algérien Aimene Benabderrahmane, avec qui elle devrait signer plusieurs accords.

Dans une interview accordée au site d’information Tout sur l’Algérie (TSA), elle a indiqué que la visite porterait sur « l’éducation, la culture, la transition écologique et l’économie ».

« Davantage de coopération sera une source de croissance pour nos deux pays », a-t-elle déclaré.

Approvisionnement en gaz de l’Europe

Peu de temps après son arrivée, Borne déposera une gerbe sur un monument aux martyrs de la guerre d’indépendance de huit ans en Algérie et visitera un cimetière pour les ressortissants français qui résidaient en Algérie pendant le règne de 132 ans de la France qui s’est terminé en 1962.

Mais le sujet controversé de l’histoire des deux pays, notamment pendant la guerre, ne figurera pas en bonne place à son agenda.

Lors de la visite de Macron, le président avait annoncé la création d’une commission mixte d’historiens pour examiner la période coloniale, y compris la guerre, mais a de nouveau exclu une apologie de l’État pour les actes commis pendant la période coloniale.

Le prédécesseur de Borne, Jean Castex, devait se rendre en Algérie en avril de l’année dernière, mais sa visite a été annulée à la dernière minute en raison des tensions entre les deux parties.

Borne et sa cohorte sont les derniers d’une série de hauts responsables européens à se rendre en Algérie, premier exportateur de gaz naturel d’Afrique, à la recherche d’alternatives à l’approvisionnement énergétique russe depuis le début de la guerre en Ukraine.

La Sonatrach algérienne a signé en juillet un accord de production de pétrole et de gaz de 4 milliards de dollars avec des majors italiennes, françaises et américaines, mais les experts ont mis en doute la capacité de l’Algérie à augmenter sa capacité à court terme.

Dans son entretien avec TSA, Borne a noté que la France ne dépend pas fortement du gaz naturel, mais a déclaré que Paris souhaite développer des projets communs dans le secteur avec l’Algérie « pour augmenter l’efficacité de sa capacité de production de gaz, ce qui augmentera sa capacité d’exportation vers l’Europe ». « .

Le commissaire européen à l’Energie Kadri Simson est également attendu à Alger lundi et mardi.

(AFP)



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