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Le Liban a approuvé un accord de frontière maritime avec Israël sous médiation américaine, a annoncé jeudi le président Michel Aoun, affirmant que des mois de négociations avaient abouti à une « fin positive ».
Le Liban et Israël revendiquent tous deux environ 860 kilomètres carrés de la mer Méditerranée qui abritent des champs gaziers offshore.
L’accord de démarcation de la frontière maritime marquerait une avancée majeure dans les relations entre les deux pays, qui sont techniquement en guerre, et offrirait un potentiel de relance à l’économie libanaise en crise.
Beyrouth et Tel-Aviv doivent envoyer des lettres à Washington exprimant leur approbation de l’accord négocié par l’envoyé américain Amos Hochstein. Les États-Unis publieront ensuite un avis aux deux annonçant officiellement que l’accord est en vigueur.
« Cet accord indirect répond aux demandes libanaises et maintient tous nos droits », a déclaré M. Aoun dans un discours télévisé jeudi.
« J’espère que la fin de ces négociations est le début prometteur pour poser la pierre angulaire de la croissance économique dont le Liban a besoin grâce à l’extraction de pétrole et de gaz », a-t-il déclaré.
M. Aoun, dont le mandat présidentiel se termine ce mois-ci, a déclaré que l’accord « apporterait la stabilité, la sécurité et le développement dont notre nation libanaise a besoin ».
Son annonce est intervenue quelques heures après une réunion avec le Premier ministre par intérim Najib Mikati et le président du Parlement Nabih Berri, qui avaient reçu des copies de la dernière version de l’accord de M. Hochstein plus tôt cette semaine.
M. Berri avait précédemment appelé les députés à recevoir également une copie de l’accord, au milieu des critiques à Beyrouth selon lesquelles les conditions n’avaient pas fait l’objet d’un contrôle parlementaire insuffisant.
Les députés qui se sont entretenus avec M. Berri après une session jeudi lui ont dit qu’en tant que traité international, l’accord devrait être voté au Parlement. L’un d’eux, le député Melhem Khalaf, a déclaré que le fait de ne pas envoyer l’accord au parlement serait « une violation constitutionnelle ».
Le président américain Joe Biden a déclaré mardi qu’Israël et le Liban avaient convenu de mettre fin « officiellement » à leur différend frontalier maritime, et que leurs dirigeants lui avaient tous deux dit qu’ils étaient prêts à passer aux prochaines étapes.
Le cabinet israélien a soutenu mercredi l’accord par une « large majorité » de ses ministres. L’accord sera transmis à la Knesset, ou au parlement, pour une période d’examen de deux semaines avant un vote final du Cabinet.
Israël espère également exploiter les réserves de gaz et espère que l’accord réduira le risque de guerre avec le groupe militant libanais Hezbollah soutenu par l’Iran.
L’accord stipule que les eaux litigieuses seraient divisées le long d’une ligne chevauchant le champ de gaz naturel de Qana.
La production de gaz serait basée du côté libanais, mais Israël serait indemnisé pour le gaz extrait de son côté de la ligne.
— Avec des rapports d’agences.
Mis à jour : 13 octobre 2022, 19 h 17
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