Réforme des retraites en France : Emmanuel Macron cherche à reprendre l’offensive
Le président français Emmanuel Macron cherche à reprendre l’offensive, après l’échec de peu du vote de défiance à son gouvernement. Alors que le relèvement progressif de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, qui est au cœur de la réforme de Macron, est rejeté par une nette majorité de Français, ce dernier veut s’adresser aux Français dans une interview télévisée pour expliquer ses prochaines étapes. Les émeutes de ces derniers jours l’ont peut-être incité à le faire. L’ambiance dans le pays est tendue et les manifestations sont devenues violentes à certains endroits.
La réforme des retraites est considérée comme le projet de politique intérieure le plus important du second mandat de Macron. À partir de 2030, les Français ne devraient prendre leur retraite qu’à 64 ans. À cette fin, l’âge de la retraite doit être progressivement relevé de 62 ans actuellement à partir de septembre 2023. Le gouvernement veut supprimer les régimes généreux de préretraite pour certaines catégories professionnelles. Cependant, il convient de tenir compte des antécédents professionnels particulièrement longs : toute personne ayant au moins 43 ans de cotisations peut, dans certaines circonstances, prendre sa retraite plus tôt sans déductions.
Les projets de majorité de Macron menacés
Depuis la défaite aux élections législatives de l’été dernier, l’alliance du centre de Macron n’a pas eu sa propre majorité à l’Assemblée nationale, la plus importante des deux chambres du parlement. En ce qui concerne la réforme des retraites, le gouvernement s’était en fait appuyé sur le soutien des républicains conservateurs-bourgeois, mais la résistance grondait également dans leurs rangs. La majorité pour la loi à l’Assemblée nationale étant fragile, Macron a décidé de faire adopter la loi controversée sans vote des députés. Son Premier ministre Borne a fait référence à une procuration spéciale jeudi dernier.
Vote de défiance
Le vote sur l’initiative Liot a été le vote décisif lundi soir : l’alliance d’opposition de gauche Nupes, qui ne voulait pas faire cause commune avec le Rassemblement national (RN), a soutenu cette candidature d’emblée. Le RN et une partie des députés républicains ont également voté pour, avec un total de 278 voix. Pourtant, 287 voix auraient été nécessaires pour le succès, la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Les syndicats continuent les grèves
Les syndicats ont appelé à une journée nationale de protestation jeudi et les grèves doivent se poursuivre. Le gouvernement, en revanche, veut briser les grèves en cours avec des engagements de service, par exemple dans la collecte des ordures à Paris et dans les raffineries bloquées.
La France en ébullition
Depuis la décision de Macron de faire appliquer la loi par un pouvoir spécial, les protestations se sont intensifiées. Le ministère de l’Intérieur a dénombré plus de 1 200 manifestations non enregistrées à travers le pays depuis jeudi dernier. Des poubelles et des barricades ont brûlé dans plusieurs villes, et la police a utilisé des gaz lacrymogènes.
Des centaines de personnes ont été arrêtées. Selon le ministère de l’Intérieur, plus de 90 policiers ont été blessés. Les populistes de gauche de « La France insoumise », en revanche, ont critiqué les agissements de l’État : il y avait eu des violences policières, les interpellations étaient disproportionnées.
Les projets du gouvernement
Les médias français, citant des participants, ont rapporté que le président ne visait pas à dissoudre et à réélire l’Assemblée nationale. Un remaniement gouvernemental n’est pas non plus prévu. Au lieu de cela, Macron a demandé des suggestions pour élaborer un programme dans un avenir proche. L’Élysée est apparemment déterminé à s’en tenir à la réforme des retraites malgré les grèves et les manifestations. Selon la chaîne d’information BFMTV, Macron a tenté de minimiser le résultat étroit du vote de défiance de lundi soir. « Un vote gagné ne peut être présenté comme une défaite », a déclaré le président, selon les participants, dans la perspective d’une avance de seulement neuf voix.
Conclusion
En somme, la France est en ébullition et les projets de Macron relatifs à la réforme des retraites sont contestés par de nombreux Français. Le gouvernement tente toutefois de faire avancer son projet malgré les grèves et les manifestations. La majorité étant fragile à l’Assemblée nationale, le président a décidé de faire adopter la loi controversée sans vote des députés. Les syndicats, quant à eux, poursuivent les grèves et appellent à une journée nationale de protestation jeudi.
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