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Le Qatar a critiqué le Parlement européen pour avoir interdit les représentants de l’État du Golfe au sein de l’institution, avertissant que cette décision « discriminatoire » pourrait nuire à une coopération plus large entre l’UE et le Qatar où le bloc dépend de Doha, y compris pour l’énergie.
La semaine dernière, le Parlement a interdit aux représentants qatariens d’entrer dans les locaux et a suspendu la législation relative au pays qui comprend la libéralisation des visas et les visites prévues. Ces mesures faisaient suite à des allégations de corruption impliquant des tentatives d’influencer des fonctionnaires du Parlement.
« La décision d’imposer une telle restriction discriminatoire (…) affectera négativement la coopération régionale et mondiale en matière de sécurité, ainsi que les discussions en cours sur la pauvreté et la sécurité énergétiques mondiales », a déclaré dimanche un diplomate qatari dans un communiqué rapporté par les médias. Le communiqué ajoute que la décision « démontre que les députés ont été considérablement induits en erreur ».
« Il est regrettable que certains aient agi sur la base de préjugés contre le Qatar et aient porté leurs jugements sur la base d’informations inexactes contenues dans les fuites plutôt que d’attendre la conclusion de l’enquête », indique le communiqué. L’hôte de la Coupe du monde rejette « fermement » les allégations « associant notre gouvernement à une faute », a-t-il déclaré.
Les pays de l’UE se sont de plus en plus tournés vers le Qatar dans le but de diversifier les approvisionnements énergétiques et de combler les lacunes suite à l’invasion russe de l’Ukraine, l’Allemagne ayant signé le mois dernier un contrat de 15 ans pour les importations de gaz naturel liquéfié (GNL). Doha a fourni un quart des importations de GNL de l’UE l’année dernière.
Les autorités belges ont accusé quatre personnes ayant des liens avec le Parlement – dont l’une des vice-présidentes de l’institution, Eva Kaili – d' »organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent » pour des allégations selon lesquelles elles auraient accepté des paiements en échange de l’offre du Qatar au Parlement. Kaili a depuis été déchue de ses fonctions, tandis que les autorités ont effectué des perquisitions dans au moins 20 domiciles et bureaux en Belgique, en Grèce et en Italie ces derniers jours.
Le Qatar a également critiqué la Belgique pour avoir tenu l’État du Golfe dans l’ignorance de l’enquête, qui, selon les autorités belges, avait pris plus d’un an avant de procéder à la première arrestation ce mois-ci.
« Il est profondément décevant que le gouvernement belge n’ait fait aucun effort pour dialoguer avec notre gouvernement afin d’établir les faits une fois qu’il a pris connaissance des allégations », a déclaré le diplomate dans le communiqué.
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