Le regard du Guardian sur Boris Johnson : une influence néfaste sur la politique | Éditorial

Boris Johnson, la mauvaise foi récurrente

La défense de Boris Johnson a volé en éclats alors qu’il était reconnu coupable d’avoir enfreint les règles et d’avoir menti à son sujet. La défense de l’ex-Premier ministre britannique était que les déclarations qu’il avait faites à la Chambre des communes au sujet de la pandémie et de la situation à Downing Street étaient correctes, car il avait cru qu’elles l’étaient. Cependant, cette défense ne tenait pas à la lumière des faits, et Johnson a été reconnu coupable d’avoir menti à la Chambre des communes.

Le comité des normes et privilèges de la Chambre des communes a examiné le cas et a conclu que Boris Johnson avait effectivement enfreint les règles. Cette décision a été accueillie avec scepticisme et méfiance par les partisans de Johnson, qui ont travaillé d’arrache-pied pour discréditer le comité. Cependant, leur insistance n’a pas réussi à convaincre les gens que Johnson était innocent.

Modèle populiste établi

Le comportement de Johnson s’inscrit dans un modèle populiste établi avant le Partygate et la pandémie. Populisme politique signifie que les dirigeants politiques s’appuient sur les idées et les craintes populaires plutôt que sur les preuves ou les arguments pour gagner du pouvoir et augmenter leur base de soutien. C’est la philosophie qui exprime le plus cette volonté de renverser l’institution démocratique lorsqu’elle prend une décision considérée gênante.

L’événement le plus récent à cet égard a été la dissolution illégale du Parlement en 2019; cette mesure a été prise pour faire taire les députés qui s’opposaient au Brexit sans accord. Ce manque de considération pour les règles et les procédures démocratiques est la raison pour laquelle le comportement de Johnson est considéré comme « vandalisme philosophique ».

Des conservateurs extrémistes pour le Brexit

Le Brexit continue d’alimenter les débats en Grande-Bretagne, et les conservateurs qui le soutiennent continuent à exercer une influence sur les décisions du parti. Une faction conservatrice extrêmiste, qui considère que Johnson n’a pas été assez dur sur les négociations du Brexit, affirme que les arrangements proposés par Rishi Sunak ne vont pas assez loin et que les députés doivent rejeter cette proposition.

Cependant, leur objection est basée sur la conviction que Sunak corrige les défauts d’un mauvais accord ainsi que celui de ne pas dissoudre complètement une frontière douanière dans la mer d’Irlande. Cet accord a été présenté par Johnson comme un triomphe et un compromis réaliste qui va à l’encontre de l’esprit utopique délirant de l’euroscepticisme en tant que lutte de libération nationaliste.

Comme mentionné ci-dessus, cette faction pernicieuse continue d’exercer une influence sur le parti et sur Downing Street. Tant que les conservateurs ne peuvent pas répudier Johnson complètement et inconditionnellement, il peut y avoir une menace latente sur les décisions politiques du parti. Les conservateurs doivent être prêts à abandonner cette faction extrémiste pour pouvoir continuer à gouverner le pays avec intégrité et honnêteté.

Conclusion

Le comportement de Boris Johnson est un exemple douteux de l’attitude de certains dirigeants politiques modernes dont les objectifs sont basés sur leur propre vision plutôt que sur une décision éclairée et les preuves récentes. Johnson doit être tenu responsable de ses actes, mais cela ne peut se produire que si les conservateurs travaillent ensemble pour empêcher une nouvelle demande de certains pour restaurer le Brexit et l’agenda populiste qui l’accompagne. Seul un travail de coopération permettra de maintenir l’intégrité de la politique britannique et de garantir un avenir positif pour le pays.

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