Le resserrement quantitatif de la Banque d’Angleterre démarre en douceur


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De Geoffrey Smith

Investing.com — La Banque d’Angleterre a assuré mardi un démarrage en douceur du processus potentiellement délicat de dénouement d’années d ‘ »assouplissement quantitatif », alors que la première de ses ventes prévues d’obligations d’État britanniques s’est déroulée sans inquiétude excessive.

La Banque a déclaré avoir vendu 750 millions de livres de gilts, comme prévu, lors d’enchères où les modèles d’enchères suggéraient une demande solide et des prix réalistes. Les offres pour les obligations en vente ont totalisé plus de 2,44 milliards de livres sterling, couvrant 3,26 fois le montant mis aux enchères.

Un « ratio offre/couverture » supérieur à 3 est généralement considéré comme un résultat satisfaisant par la plupart des bureaux de gestion de la dette des gouvernements.

La Banque est susceptible de pousser un petit soupir de soulagement après ce qui sera la première des opérations régulières visant à réduire les vastes avoirs en obligations accumulés au cours de la dernière décennie.

Au cours de cette période, il a injecté un total de 838 milliards de livres sterling dans le système financier par le biais d’achats d’obligations, en maintenant les taux d’intérêt du marché plus bas qu’ils ne l’auraient été autrement et en trouvant de nouveaux moyens d’assouplir les conditions financières à une époque de faible croissance, même lorsque son clé étaient proches de zéro.

La BoE est la première des grandes banques centrales des économies avancées à réduire activement les avoirs en obligations acquises dans le cadre du QE. Il avait signalé son intention de le faire cet été, mais avait été contraint de retarder d’un mois le début du « resserrement quantitatif » après que les réductions d’impôts malavisées et non financées de la nouvelle Première ministre Liz Truss aient déclenché l’épisode de volatilité le plus extrême en le marché du Gilt en 30 ans.

La réaction du marché obligataire a été si violente qu’elle a forcé la Banque non seulement à suspendre ses plans de vente d’obligations, mais même à recommencer à en acheter pendant un temps limité pour conjurer ce qu’elle a appelé un « risque important » pour le système financier. La débâcle a forcé la démission de Truss et la nomination de Rishi Sunak au poste de Premier ministre. L’ordre sur le marché a été rétabli lorsque Sunak, avec le chancelier de l’Échiquier Jeremy Hunt, a abandonné les plans de Truss et a signalé un retour à une politique budgétaire plus équilibrée. Les détails précis de celle-ci devraient être dévoilés le 17 novembre.

La Banque prévoit six autres ventes de ce type ce mois-ci. De plus, elle permettra à d’autres obligations de son portefeuille de venir à échéance sans les remplacer, ce qui aura également pour effet de retirer graduellement des liquidités du système financier et, par conséquent, de faire monter les taux d’intérêt du marché.

Le marché des gilts a absorbé les obligations supplémentaires sans problème mardi, les rendements (qui évoluent à l’inverse des prix) chutant après l’opération. À 12 h 40 HE (16 h 40) GMT, le rendement de l’indice de référence était en baisse de 12 points de base à 3,17 %.



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