Le Royaume-Uni semble maladroit et impuissant après l’exécution d’Alireza Akbari par l’Iran

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La relation de la Grande-Bretagne avec l’Iran a une histoire chargée et peu édifiante, remontant à la lutte impériale du XVIIIe siècle entre l’Angleterre, la France napoléonienne et la Russie tsariste pour le contrôle de la Perse. Les Iraniens ont la mémoire longue. À ce jour, ils blâment le Royaume-Uni pour bon nombre de leurs malheurs.

La Grande-Bretagne a envahi en 1941 pour limiter l’influence nazie et protéger les champs pétrolifères de la société anglo-persane. En 1953, il est intervenu à nouveau, organisant un coup d’État, avec l’aide des États-Unis, pour renverser un gouvernement démocratiquement élu et renforcer le pouvoir du shah autocratique et pro-occidental.

La révolution islamique de 1979 en Iran et le siège de l’ambassade des États-Unis ont produit une rupture qui ne s’est jamais entièrement réparée. Les États-Unis et l’Iran n’ont toujours pas de relations diplomatiques officielles. Les partisans de la ligne dure considèrent l’opulente ambassade et les jardins du Royaume-Uni dans le centre de Téhéran comme des symboles de siècles d’humiliation nationale.

La fermeture de cette ambassade, et l’ambassadeur de Grande-Bretagne rappelé, est l’une des décisions auxquelles Rishi Sunak et le ministre des Affaires étrangères James Cleverly sont désormais confrontés à la suite de l’exécution samedi d’Alireza Akbari, un double ressortissant anglo-iranien accusé d’espionnage.

Le ministère des Affaires étrangères a fait valoir au fil des ans que malgré le comportement souvent flagrant de l’Iran, il est préférable de garder les lignes de communication ouvertes. Cette approche aurait permis d’obtenir la libération l’année dernière de la travailleuse humanitaire Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une autre double nationale.

Mais le régime, dominé par des partisans de la ligne dure, semble de plus en plus imperméable à la fois à une diplomatie discrète et à des mesures publiques plus énergiques telles que les sanctions. La condamnation irréfléchie et culturellement insultante de Sunak et Cleverly du régime comme « barbare » augmentera encore les tensions.

Plutôt que de faire paraître la Grande-Bretagne forte et résolue, le choix de langage de Cleverly sent l’impuissance. Les anciens ministres conservateurs des affaires étrangères Douglas Hurd et Lord Carrington n’auraient pas été aussi maladroits. Mais les standards ont beaucoup baissé depuis leur époque.

Que peut faire le gouvernement de façon réaliste? Il pourrait suspendre les relations diplomatiques et renvoyer les diplomates iraniens basés à Londres – et probablement qu’il le devrait, au moins pendant un certain temps. Il peut imposer encore plus de sanctions, proscrire le Corps des gardiens de la révolution islamique et porter plainte auprès de l’ONU.

Pourtant, si elle veut vraiment punir les mollahs, la Grande-Bretagne aura besoin de l’aide américaine. Contrer les menaces et les défis posés par l’Iran est une question de plus en plus urgente pour toutes les démocraties occidentales, comme l’a souligné ce journal la semaine dernière.

Une position plus ferme obligera les États-Unis à prendre les devants. Le problème, c’est que Joe Biden a d’autres soucis – et il n’écoute pas beaucoup ce gouvernement.

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